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à Gaza, la colère et l’indignation d’un responsable de l’UNRWA

Israël a annoncé l’ouverture d’un nouveau point de passage pour l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, juste avant une date butoir fixée par les Etats-Unis pour augmenter cette aide, que les ONG jugent toujours insuffisante.

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Les locaux endommagés de l'UNRWA, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, le 15 février 2024 à Rafah, dans les territoires palestiniens. (AFP)

Ils avaient donné 30 jours à Israël pour améliorer la situation humanitaire à Gaza, sous peine de suspendre une partie des livraisons d’armes. Alors que la guerre entre Israël et le Hamas, qui dure depuis plus d’un an, plonge Gaza dans une grave crise humanitaire, Israël a annoncé l’ouverture, mardi 12 novembre, d’un nouveau point de passage pour l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, juste avant une date butoir fixée par Washington pour augmenter cette aide, que les ONG jugent encore insuffisante.

« C’est toute une société qui est désormais au cimetière« , dénonce Louise Wateridge, de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dans une vidéo publiée sur le réseau X, pour décrire une vidéo du nord de la ville de Gaza, filmée début novembre.

« Oui, c’est un cimetière. Il ne reste plus rien. Les bâtiments sont complètement détruits. C’est l’apocalypse« , décrit-elle par téléphone à franceinfo. Sa mission, qu’Israël a décidé d’interdire, consistait à distribuer des comprimés de chlore aux personnes déplacées dans les zones assiégées pour purifier l’eau. Selon les Nations Unies, ils sont 100 000 à avoir fui les villes de Jabalia. , Beit Hanoun et Beit Lahiya pour se réfugier, un peu plus au sud, dans la ville de Gaza.

« Ils sont désespérés, ils ne comprennent pas et se demandent pourquoi le monde regarde et ne fait rien, pourquoi il n’y a pas de nourriture. »

Louise Wateridge

sur franceinfo

« Ils se sont échappés de la zone assiégée du Nord. Il n’y a aucune aide humanitaire dans cette zone depuis un mois. Ils peuvent mourir à cause des bombardements ou mourir de faim, de maladie… Il existe actuellement de nombreuses façons de tuer les habitants de la bande de Gaza.« , explique Louise Wateridge.

Mardi 12 novembre, les autorités israéliennes ont ouvert un nouveau point de passage à Gaza. C’était évidemment un message adressé aux Américains. Les camions d’aide humanitaire entrent désormais dans l’enclave via Kerem Shalom au sud, Kissoufim au centre et Zikim au nord.

Mais pour Louise Wateridge, c’est encore insuffisant par rapport aux besoins. « En octobre, 37 camions en moyenne sont entrés dans la bande de Gaza pour 2,2 millions de personnes. C’est pour la nourriture, le logement, tout ce dont les gens ont besoin. Après 13 mois de guerre et de malnutrition, les gens ont besoin de tout. 37 camions par jour, non, ce n’est pas suffisant. C’est désespéré« .

Et pour Louise Wateridge, la faiblesse de la pression américaine sur Israël n’a pas d’importance. La seule solution, c’est de sauver des vies »,C’est un cessez-le-feu immédiat« , plaide-t-elle.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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