à gauche, le vrai Front de la Honte
L’EDITORIAL DU FIGARO – Si, à droite, le spectacle est affligeant, celui offert par la gauche – comme si de rien n’était après les insultes échangées et les coups bas – l’est tout autant. Pourquoi l’indignation devrait-elle être unilatérale ?
Emmanuel Macron a pris la parole. L’heure n’est pas au mea culpa. Contemplant son propre désastre électoral, le président cherche à sauver les meubles en mettant en garde les Français contre la tentation des extrêmes, qu’il a pourtant contribué à accroître. Les médias, eux, se délectent du « pacte avec le diable » conclu par Eric Ciotti, le putschiste. Les présidents de la République ne font que leurs affaires : les digues ont explosé, les valeurs sont bafouées, les mœurs sont bafouées. Le fascisme menace. Raison impérieuse, on crie à gauche, à s’unir.
Après s’être battus comme des chiffonniers, Insoumis, communistes, socialistes et écologistes avancent désormais ensemble, sans honte. Leurs divisions et divergences programmatiques, les insultes échangées et les coups bas importent peu. Oubliés, l’antiparlementarisme et les connotations antisémites, les déclarations pro-Hamas et pro-Poutine de Jean-Luc Mélenchon et de ses acolytes. L’urgence est de s’unir…