Comment la gauche s’est-elle réveillée mercredi 17 juillet ? Comme les dix matins précédents. Avec la persistance d’une sévère gueule de bois, dans une phase avancée d’autodestruction. A 7h40, sur France 2, Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Écologistes, déclarait : « Je suis désolé du spectacle que nous donnons aux Françaises et aux Français. Je suis en colère, je suis dégoûté, j’en ai marre. »elle a déclaré face à l’impasse absolue dans les négociations pour s’entendre sur le nom d’un candidat commun du Nouveau Front Populaire (NFP) pour le poste de Premier ministre. « On ne peut pas susciter des espoirs et ensuite décevoir autant.
Deux heures plus tard, devant l’Assemblée nationale, dans une mimique inquiétante, Sandrine Rousseau, députée verte de Paris, soupire beaucoup : « Je n’en peux plus. C’est une honte. » Ce qui l’attriste particulièrement, c’est ce processus de négociations mené » secrètement « dans « un conclave, entre quelques négociateurs. C’est, en fait, verrouillé. Pourquoi ne pas ouvrir les discussions à l’ensemble de la représentation du NFP ? » Pour tout débloquer avant qu’il ne soit trop tard, selon elle, il faut : « soit un consensus rapide parmi les députés, soit passer au vote pour savoir qui on met à Matignon ».
Cette méthode démocratique avait d’abord été privilégiée pour résoudre la question du Premier ministre, avant que la délicate recherche d’un consensus ne s’opère lors d’une négociation nocturne.
Une quête d’entente parfaite qui n’a, jusqu’ici, fait que sécréter des divisions. Et de l’acidité, principalement entre le Parti socialiste (PS) et La France insoumise (LFI). Le PS a dit « non » à la candidate proposée par LFI : Huguette Bello, présidente du conseil régional de La Réunion, réputée trop proche de Jean-Luc Mélenchon. LFI a dit « non » à la candidate proposée par le PS : Laurence Tubiana, économiste qui fut notamment présidente de la convention citoyenne pour le climat, réputée trop « Macron compatible ». Un parallélisme dommageable qui conduit à une quadrature du cercle alors que les électeurs de gauche désespèrent et que les discussions restent closes. Serait-ce le moment de changer de méthode ?
Mardi, les députés communistes ont déclaré qu’ils souhaitaient « soumettre au vote des députés la désignation d’un premier ministre » Pour « trouver une issue le plus rapidement possible par le haut ». Pas question de « courir le risque de laisser plus longtemps la barre au président de la République ». Tout comme Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, qui déclarait le même jour, à l’Assemblée nationale : « Pourquoi ne pas voter ? A un moment donné, il faut avancer (…) Nous n’allons pas y passer des jours et des nuits. Une position qu’il occupe depuis un mois : le 18 juin, avant même le premier tour des législatives, M. Faure a exigé » un vote « de choisir le premier ministre en cas de victoire de la gauche.
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