CONTREPOINT – Raphaël Glucksmann n’ayant pas été assez prompt à prendre la direction de la recomposition, il a fallu que chacun se résigne à ce que les partis actuels négocient entre eux.
A gauche, le scénario Mélenchon l’a emporté sur le pari Macron. Non sans difficulté, non sans ambiguïté, non sans arrière-pensées, non sans frictions et non sans embarras, une nouvelle forme d’union dont LFI reste le pôle dominant s’est imposée. A contre-courant du rêve du chef de l’Etat d’attirer à lui toutes les sensibilités non radicales de cette famille.
Le calcul présidentiel avait néanmoins sa pertinence. Depuis deux ans, depuis les dérives parlementaires des Insoumis jusqu’à leur refus de dénoncer clairement le Hamas, un barrage constitué des principes les plus essentiels semblait s’être érigé entre deux gauches que Manuel Valls, il y a déjà dix ans, avait qualifié de « irréconciliable ». Mélenchon, plus jamais ça ! » affirmaient ceux qui espéraient, dans l’élan de campagne de Raphaël Glucksmann, la renaissance d’une gauche pleinement démocratique. Nupes était morte et ces Européens ont dû l’enterrer.
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Certes, cette social-démocratie régénérée entendait se construire en opposition résolue à…
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