A gauche, Glucksmann veut sa place au soleil – Libération
2027
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Après son succès aux élections européennes, balayé par la dissolution de l’Assemblée, l’ancienne tête de liste socialiste se prépare désormais à l’élection présidentielle de 2027. Histoire d’une ambition née dans l’opposition à Jean-Luc Mélenchon.
Il est déçu, il le sait. Son « cap clair », martelé lors de la campagne européenne, est apparu brumeux le 9 juin. Raphaël Glucksmann a vacillé après la dissolution, qui a effacé en une heure seulement son honorable score de 13,8 %. « Quel idiot, Macron donne le pays à Le Pen », lâche-t-il devant son équipe, abasourdi. Il a mis cinq jours pour soutenir le Nouveau Front populaire, avec une voix sérieuse sur France Inter, soulignant le « énorme faute » du Président, « le tournant de l’histoire de notre démocratie », avant de prôner l’union de la gauche, pour éviter Jordan Bardella à Matignon. « Le sujet aujourd’hui n’est pas Jean-Luc Mélenchon« , dit-il après avoir continué à s’opposer à lui. L’eurodéputé est parti faire campagne pour les législatives aux côtés des candidats de gauche – à l’exception de ceux de LFI. Ligne de crête, ce qui lui vaut, de toutes parts, des accusations d’avoir « trahi ». « Quel dommage, vous avez raté l’histoire en vous alliant aux rebelles » » ont déploré ses électeurs de gauche modérée, les Mélenchonistes, de leur côté, insultant le « traître social ».
« Glucks », comme l’appellent ses proches