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A Gap, les locataires en colère contre l’augmentation des charges imposées par leur bailleur social

Une quarantaine d’habitants se sont rassemblés samedi 7 septembre devant la préfecture de Gap. Pour certains, la régularisation demandée par le bailleur social a fait augmenter les sommes qui dépassent pour certains les 1 000 euros.

La colère monte chez les locataires de l’Office public de l’habitat des Hautes-Alpes (OPH 05). Samedi 7 septembre, une quarantaine d’entre eux se sont rassemblés devant la préfecture de Gap pour protester contre l’augmentation spectaculaire des tarifs d’électricité imposée par le principal bailleur social du département.

Pour de nombreux résidents, cette régularisation se traduit par des sommes dépassant parfois les 1 000 euros, notamment pour les logements de type T4.

Des frais exorbitants

Christiane Palma, 68 ans, retraitée de la grande distribution et installée à Briançon, est désemparée.

« C’est la première année qu’on me demande une telle somme : 850 euros », explique-t-elle.

À la retraite depuis 4 ans, sa pension est inférieure au SMIC, soit environ 1 200 euros. Même si le bailleur social propose un échéancier de paiement des charges, l’équation reste impossible pour son budget.

Même écho à Gap, où Véronique Varras souligne une situation inédite : « On m’a accordé une majoration de régularisation de 750 euros. En 40 ans dans mon appartement, ça n’était jamais arrivé. » En situation d’invalidité, ses revenus ne lui permettent pas de couvrir une telle somme.

L’obsolescence du chauffage électrique en est la cause

Les locataires dénoncent la vétusté du chauffage électrique, responsable d’une consommation excessive dans une grande partie du marché locatif public.

« Nous avons de vieux radiateurs, de vrais ‘grille-pain’ qui datent peut-être de la construction de logements sociaux, comme ma maison, en 1983 », déplore Agathe Giarlaud, 75 ans.

Ce représentant du CNL05 Nord (le syndicat des utilisateurs de logements agréés à la consommation) et habitant de Briançon dénonce également le fait de ne toujours pas avoir été informé de travaux visant à améliorer le chauffage des bâtiments.

Certains locataires rappellent qu’ils sont obligés d’ouvrir leurs fenêtres car le chauffage est trop élevé. N’ayant pas de thermostat individuel dans leur logement, la température dépasse souvent les 26 degrés en plein hiver. Une situation absurde.

Cédric Stanghellini avec Mélanie Hennebique

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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