À Dublin, de nouveaux affrontements violents autour d’un futur site d’accueil pour demandeurs d’asile
De nouveaux incidents ont eu lieu vendredi 19 juillet au soir à Dublin, sur un site où doivent être hébergés 500 demandeurs d’asile, et trois policiers ont été blessés dans ces affrontements avec des manifestants opposés à leur installation.
Après un rassemblement près de l’usine désaffectée Crown Paints à Coolock, au nord de Dublin, qui doit être réhabilitée pour accueillir des demandeurs d’asile, des affrontements ont éclaté, suivis d’un début d’incendie sur le site.
Selon la police, leurs agents anti-émeutes ont été frappés par « violences verbales et physiques, y compris jets de pierres, de briques de béton et d’autres objets »Ils ont riposté avec des matraques et du gaz poivré. Trois policiers ont été blessés et un a été transporté à l’hôpital avec des blessures au visage. Ils ont été soignés et « restaurer »a indiqué la police irlandaise dans un communiqué publié samedi 20 juillet.
Un homme d’une vingtaine d’années qui avait été arrêté pour suspicion de trouble à l’ordre public a été libéré sans inculpation samedi. « Les enquêtes se poursuivent »elle a ajouté.
La ministre irlandaise de la Justice, Helen McEntee, a condamné ces « attaques » contre la police à Coolock, regrettant qu’un « Une petite minorité d’individus incitent à la violence et à la peur pour diviser nos communautés ».
Durcissement de l’opinion
Lundi, des voitures de police ont été attaquées, des engins de chantier incendiés et des feux d’artifice ont été tirés sur la police anti-émeute par des centaines de manifestants rassemblés sur le même site, situé dans une zone défavorisée de la banlieue de la capitale irlandaise. Certains d’entre eux brandissaient des pancartes « La vie des Irlandais compte » (« La vie des Irlandais compte ») Ou « Le peuple irlandais » (« le peuple irlandais »). Vingt et une personnes ont été inculpées de troubles à l’ordre public.
En novembre, le centre de Dublin a été le théâtre d’émeutes sans précédent suite à des appels à manifester lancés par des réseaux sociaux d’extrême droite, quelques heures après une attaque au couteau visant des enfants par un Irlandais d’origine étrangère.
Contrairement à d’autres pays européens, l’Irlande n’a pas connu de percée électorale majeure de l’extrême droite, mais les sondages montrent un durcissement de l’opinion sur l’immigration. La crise du logement que traverse le pays est l’un des moteurs de cette hostilité, et plusieurs dizaines d’incendies criminels ont visé des immeubles abritant des demandeurs d’asile depuis 2023.
Le Premier ministre irlandais Simon Harris a reconnu lundi que le système d’asile était mal équipé pour faire face à l’augmentation des demandes, et a promis de durcir sa politique migratoire tout en maintenant une approche plus pratique. » bon sens « .