à deux mois des JO, les judokas français en répétition pour les championnats du monde d’Abu Dhabi
Un peu plus de deux mois avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, les championnats du monde de judo débutent dimanche à Abou Dhabi.
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Les pieds aux Emirats mais la tête à Paris. Neuf des 14 sélections olympiques françaises ont décidé de participer aux championnats du monde de judo, qui débutent dimanche 19 mai à Abu Dhabi aux Émirats arabes unis, dans le but de remporter un titre ou une médaille mais surtout d’affiner leur préparation à Paris 2024. La star française du judo Teddy Riner a décidé de faire l’impasse sur ces Mondiaux.
Seulement 69 jours séparent l’entrée en action de Luka Mkheidze dimanche à Abou Dhabi de son premier combat aux Jeux olympiques le 27 juillet. La proximité de l’échéance olympique rend ces championnats du monde très spéciaux. « Les Mondiaux seront forcément utiles car c’est exactement la même configuration que les Jeux Olympiquesdit Luka Mkheidze. Je vais affronter ceux qui seront aux Jeux et avoir un peu plus d’informations sur mes adversaires. Et cela va être très important.
Pour beaucoup, la dernière étape sur la route vers les Jeux passe donc par Abu Dhabi. Amandine Buchard, qui combat également dimanche, n’a pas hésité une seule seconde à participer à ces championnats du monde qu’elle n’a jamais remportés. «C’est une compétition pour mieux me préparer aux Jeuxdéveloppe Amandine Buchard. Maintenant, si je suis champion du monde, cela ne veut pas dire que je serai champion olympique. Si je perds les championnats du monde, cela ne veut pas dire que je perdrai les Jeux olympiques. Pour moi, ce sont deux compétitions différentes. Je ne veux pas créer de lien entre les deux. »
« Maintenant, si je suis champion du monde, tant mieux. Je pense que j’arriverai aux Jeux Olympiques un peu plus léger car ce sera un objectif de carrière qui aura été coché. Donc je ne vois que du positif dans la participation à ce championnat « .
Amandine Buchardsur franceinfo
Mais au-delà de la préparation, la course au classement mondial fait aussi pleinement partie de la réflexion. « Nous avons des athlètes qui, de facto, en visant des points, peuvent aussi figurer parmi les têtes de sérieexplique Frédérique Jossinet, chargée de la performance à la fédération française de judo. Tout d’abord, c’est une vraie stratégie par rapport au tirage au sort des Jeux qui est vraiment très importante quand on sait que 90% des athlètes sur les podiums olympiques font partie des têtes de série du classement. »
Assurer sa place dans les huit premières du classement mondial pour bénéficier d’un tirage au sort plus clément aux JO, c’est l’objectif de Clarisse Agbegnenou, actuellement 9e de sa catégorie. Elle visera mardi un 7e titre de championne du monde.