Palliatif budgétaire soumis en urgence au Parlement dans l’attente d’un budget en bonne et due forme, la loi spéciale pour « garantir la continuité de la vie nationale » a été promulguée vendredi par Emmanuel Macron, selon le Journal officiel publié samedi 21 décembre.
Après la censure du gouvernement Barnier et en l’absence de budget pour 2025, le Parlement a adopté ce texte afin d’autoriser l’exécutif à lever des impôts et à emprunter pour financer l’État et la Sécurité sociale. Elle a été promulguée par le chef de l’Etat depuis Mamoudzou, à Mayotte, où ce dernier s’est rendu jeudi et vendredi pour constater l’immensité des dégâts et des besoins dans le département français, dévasté par le cyclone Chido.
Avec cette loi, « la continuité de l’État est maintenue et garantie, mais temporairement »a réagi le ministre du Budget démissionnaire, Laurent Saint-Martin, samedi matin sur X. « La nécessité de doter le pays d’un budget à l’horizon 2025 demeure, tout comme l’urgence de redresser nos comptes publics »il a ajouté.
« Cette loi spéciale donne tout ce dont l’État a besoin pour assurer ses fonctions essentielles début 2025, mais sans plus. Il faut le terminer le plus rapidement possible. » par un budget, a également souligné le 18 décembre le rapporteur général de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson (Les Républicains).
Le nouveau Premier ministre, François Bayrou, a déclaré jeudi soir sur France 2 qu’il espérait l’adoption d’un budget 2025. « à la mi-février »reconnaissant que je ne suis pas « je ne suis pas sûr d’y arriver ». Il a précisé qu’il partirait de « la copie qui a été votée » au Parlement avant la censure du gouvernement précédent. M. Bayrou, nommé le 13 décembre en remplacement de M. Barnier, a également déclaré souhaiter que son gouvernement soit présenté « pendant le week-end »Ou « en tout cas, avant Noël »Avant «Mardi soir».