REPORTAGE – Effrayés par l’intensification des frappes israéliennes autour du siège du Hezbollah, de nombreux civils fuient la banlieue sud de la capitale, craignant d’être pris au piège.
Envoyé spécial à Dahieh
Soudain, la nuit est tombée, et cela ne présage rien de bon. Dans la banlieue sud de Beyrouth, où vivent environ 500 000 personnes, le ballet des voitures est incessant : de tous côtés, les véhicules débordent de matelas, de couvertures et de bagages ; à bord, des femmes et des enfants s’entassent sur les sièges arrière. La population fuit en masse les bombardements israéliens.
Viennent-ils du sud du pays ? Se dirigent-ils vers des quartiers plus sûrs ? Difficile à dire, tant la circulation a pris des proportions chaotiques en quelques heures, au moment même où les premiers réfugiés du Sud et de la Bekaa arrivaient dans la capitale libanaise, après des heures d’un voyage épuisant, fuyant les bombardements israéliens massifs de lundi sur leur région. « Beaucoup sont encore bloqués sur la route « , souligne Mohammed, un chauffeur de taxi, lui aussi originaire du Sud, revenu à Beyrouth avec…