Le nouveau Premier ministre jouit d’une solide réputation à Bruxelles, au sein des institutions européennes, où il a travaillé comme député européen, commissaire puis négociateur de l’accord sur le Brexit.
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La nomination de Michel Barnier à Matignon n’est pas passée inaperçue à Bruxelles. Ancien député européen, deux fois commissaire puis négociateur de l’accord sur le Brexit, le nouveau Premier ministre a derrière lui une longue carrière européenne. Que dit-elle de lui ?
Michel Barnier reste avant tout dans les mémoires comme un habile négociateur, notamment au moment de l’accord sur le Brexit fin 2020. Mais aussi comme une personnalité ouverte aux compromis politiques. Klaus Welle, issu de la droite allemande, était secrétaire général du Parlement européen lorsque Michel Barnier était commissaire puis négociateur du Brexit. « Il ne se met pas en avant, il est assez modeste dans son comportement, il explique. Il écoute. Bien sûr, il a ses convictions politiques, mais cela ne l’empêche pas de dialoguer avec d’autres familles politiques, qu’elles soient de droite, de gauche ou d’extrême gauche. »
Toujours au Parlement européen mais côté socialiste, Sylvie Guillaume se souvient néanmoins d’une déclaration de Michel Barnier qui avait choqué Bruxelles, lorsqu’il avait évoqué un moratoire de plusieurs années sur l’immigration en Europe.
C’était lors des primaires de la droite pour l’élection présidentielle de 2022. « J’ai été assez surpris parce qu’il avait mené cette discussion sur le Brexit avec une grande dimension européenne assumée, se souvient de ce député européenet là, on a eu un peu l’impression d’un nivellement par le bas avec ses concurrents de droite à la primaire. C’était vraiment un match à son image. »
Michel Barnier conserve en tout cas l’image d’un Européen convaincu. Il a d’ailleurs été commissaire à Bruxelles plus longtemps que ministre à Paris.