La décision prise par Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée soulève de nombreuses questions au Parlement européen.
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La décision du président français de dissoudre l’Assemblée a provoqué un choc à Bruxelles où beaucoup se demandent quel sera l’impact des élections du 30 juin et du 7 juillet pour l’Europe. Emmanuel Macron, très populaire à Bruxelles pour son engagement pro-européen, sera-t-il encore fragilisé par ces élections après son échec aux élections européennes ? La France va-t-elle changer de direction ?
Mais pour l’instant à Bruxelles, le mot d’ordre officiel est : pas de commentaire : « Il y a une campagne électorale en cours », explique un commissaire. Mais hors du micro, c’est un mélange d’étonnement et d’inquiétude qui domine. Beaucoup de gens se demandent comment fonctionne la cohabitation. Le système politique français reste un mystère pour nos partenaires, plus habitués aux coalitions.
La France, pays fondateur et deuxième puissance économique du bloc, continuera-t-elle à jouer son rôle de locomotive de l’Union européenne ? Quel est le pouvoir de nuisance du RN, s’il arrive au pouvoir ? Eric Maurice est analyste au centre de recherche politique européenne EPC, et pour lui voici les principaux sujets de préoccupation : « Nous savons que rien ne se fait sans un accord franco-allemand, et que s’il y a un gouvernement RN, il y aura une opposition frontale à l’Union européenne et à sa politique, c’est ce double aspect qui inquiète ici à Bruxelles. »
Mais pour un travail législatif ordinaire, même avec des ministres d’extrême droite, les diplomates sauront s’y prendre, affirme l’un d’eux. «Nous nous entendions bien avec Meloni…»il a dit.
C’est le soutien à l’Ukraine qui suscite de nombreux commentaires. On se rassure en disant que Macron restera à l’Elysée jusqu’en 2027, confie un haut responsable. Mais si le soutien politique ne fait aucun doute, les inquiétudes sont plus prononcées quant à l’avenir de l’aide budgétaire à Kiev.