Nouvelles

A Bruxelles, Emmanuel Macron annonce son choix de reconduire Thierry Breton au poste de commissaire français

Le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, à la Sorbonne Université, à Paris, le 25 avril 2024.

Emmanuel Macron a décidé de nommer Thierry Breton au poste de commissaire européen, au sein du prochain exécutif de l’Union européenne (UE) qui devrait prendre ses fonctions le 1euh novembre. Jeudi 27 juin, le président français a informé les autres dirigeants libéraux – le Premier ministre belge Alexander De Croo, le Néerlandais Mark Rutte, l’Estonienne Kaja Kallas, mais aussi le président du Conseil, Charles Michel – juste avant la réunion des dirigeants européens. d’Etat et de gouvernement, qui s’est tenue jeudi après-midi à Bruxelles, comme l’a indiqué le Monde sources cohérentes.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés A Bruxelles, Macron s’efforce de limiter le déclin de l’influence française

M. Macron leur a fait part de son intention d’informer les chefs d’État et de gouvernement des Vingt-Sept, qui se réunissent pour, entre autres, reconduire Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne. Thierry Breton, présent lors de cette annonce, a remercié le président français pour sa confiance.

La situation française a sans doute joué un rôle dans cette décision. Pour le chef de l’Etat, il s’agit de défendre ses prérogatives en matière de politique européenne, dans l’hypothèse d’une cohabitation avec le Rassemblement national (RN), à trois jours du premier tour des élections législatives, dimanche 30 juin. Ces derniers jours, Jordan Bardella avait assuré que la nomination du commissaire français serait l’apanage du Premier ministre, ce que l’Elysée contestait au nom d’un « domaine réservé » du chef de l’Etat. En annonçant son choix avant même le premier tour, alors que le RN est donné en tête dans les enquêtes d’opinion, Emmanuel Macron prend la tête, quels que soient les résultats électoraux.

Fixer des jalons

En annonçant jeudi son souhait de nommer Thierry Breton, Emmanuel Macron veut aussi poser les bases à l’heure où Ursula von der Leyen, qui devrait être reconduite, subit des pressions de toutes parts pour céder des postes importants. Notamment par Giorgia Meloni, la présidente du conseil italien, qui entend bien utiliser au mieux son soutien à l’ancienne ministre d’Angela Merkel.

Paris souhaite un poste de vice-président exécutif de la Commission qui aurait la main sur les dossiers industriels de toutes sortes, de la défense au numérique en passant par les technologies vertes. L’Elysée en imagine les contours avec Thierry Breton depuis des mois, sans garantir à ce dernier qu’il en serait le titulaire. « Il a fait le travail, il est réaliste et pragmatique »juge Valérie Hayer, présidente du groupe Renew.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « La marge de manœuvre d’Emmanuel Macron sur le terrain européen risque d’être réduite, notamment en cas de victoire du RN »

« Il nous fallait aussi quelqu’un pour marquer Ursula von der Leyen « avec son pantalon » », explique une source européenne, alors que le président de la Commission, une fois reconduit, pourrait être moins sensible aux souhaits de la France dans les prochains mois. Entre les élections fédérales allemandes, prévues en 2025, qui pourraient voir ses amis de la CDU revenir au pouvoir, et un gouvernement français qui pourrait être très affaibli, voire dirigé par le Rassemblement national, son centre politique pourrait être plus allemand et plus à l’écoute. la droite . Thierry Breton a montré, ces dernières années, qu’il n’épargne pas Ursula von der Leyen, quitte à l’exaspérer. Reste à savoir ce que dira le président de la Commission, qui prendra la décision finale et le choix du portefeuille.

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page