Le snackeur de l’entreprise Kerleroux, à qui le chantier a été confié, a commencé à mâchouiller le bouchon de la gare routière (le toit qui protégeait les autocars) de Brest, ce mardi 2 avril 2024, à 9 heures précises. Ces travaux devraient être terminés d’ici jeudi soir. « Pour le bâtiment lui-même, les travaux prendront un peu plus de temps », confie Matthieu Léon, directeur général de Kerleroux. Il y a deux étages à tomber. Des travaux de nettoyage du bâtiment ont déjà été réalisés afin de recycler les déchets internes. Pour la toiture, composée de béton et de métal, tous les matériaux seront recyclés à la fin du projet.
2 Le tramway attendu
L’espace libéré laissera place aux travaux nécessaires pour accueillir ce qui sera le départ et le terminus du futur tramway mais aussi le bus à haut niveau de service (BHNS). « C’est un espace important car il accueillera le pôle multimodal », souligne Yohann Nédélec, vice-président de Brest Métropole en charge des grands projets. A la place de l’ancienne gare routière, seront implantés les quais du tramway et du BRT. Les travaux proprement dits devraient débuter au début de l’été prochain, avec notamment la pose des rails.
3 Un espace pour imaginer à court terme
Ces travaux annoncent un réaménagement total de l’esplanade devant la gare. A terme, les places de stationnement situées à droite de la gare routière à l’arrivée disparaîtront et un parking silo de « 200 à 250 places » sera construit. « Il est évident que, pour l’heure, ces lieux à ciel ouvert resteront », poursuit Yohann Nédélec, qui détaille le calendrier. D’ici fin 2024, une décision sera prise en accord avec la Région et la SNCF pour déterminer les travaux et leur nature, qui pourraient être livrés après les élections municipales de 2026. La Métropole a investi 30 millions d’euros pour revoir le système de stationnement. à l’heure d’arrivée de la deuxième ligne de tramway, y compris la construction du prochain emplacement à proximité de la gare.
4 Un bouleversement du paysage
D’ici 2030, le paysage actuel de la gare ne sera plus qu’un lointain souvenir. Et pour cause : près de quatre millions de passagers sont attendus par an, selon diverses études, contre un peu plus de deux millions actuellement. Les mêmes études indiquent « que 80 % d’entre eux viendront à pied ou en transports en commun », ce qui explique en partie les conséquences de la construction de futurs lotissements. Pour faire face, la SNCF s’est également engagée à agrandir le hall d’accueil de la gare dans les mêmes délais, soit d’ici 2030 au plus tard. Cette augmentation sera due à l’augmentation de la fréquence des TER entre Brest et Rennes. Par ailleurs, la gare routière temporaire actuellement située rue Amiral-Réveillère « sera déplacée » dans les plus brefs délais. Des discussions sont en cours pour trouver un emplacement adapté, en commençant à l’arrière de la gare, parallèlement aux rails. « Il y a là un vrai terrain de jeu », sourit l’élu, citant notamment les anciennes halles du Sernam.