Depuis le 26 juin, le mot « soldes » fleurit en grosses lettres sur les façades des magasins bordelais. Les soldes d’été ont commencé. Ces promotions sont généralement aussi attendues par les clients que par les vendeurs…
Depuis le 26 juin, le mot « soldes » fleurit en grosses lettres sur les façades des magasins bordelais. Les soldes d’été ont commencé. Ces promotions sont généralement aussi attendues par les clients que par les vendeurs. Pourtant, depuis quelques années, le vent semble tourner.
« Quand j’ai ouvert il y a dix ans, c’était super, on fonctionnait bien, raconte Anthony Martin, gérant de deux magasins, Lee et l’Hacienda, dans le centre de Bordeaux. Mais depuis 2018 et les gilets jaunes, c’est de pire en pire… » Le commerçant évoque un sentiment d’impuissance face aux grandes enseignes qui multiplient les périodes de promotions et les ventes privées. « Cela tue le business et l’esprit des soldes, regrette-t-il. Les gens finissent par s’habituer à consommer différemment. À tel point que je vais devoir fermer l’un de mes deux magasins, l’Hacienda, sous la porte. »
« Il n’y a plus d’effet de foule »
Dans la même rue, d’autres commerçants confirment la transformation des habitudes de consommation de leurs clients. « Les gens ont des réductions en ligne toute l’année », explique Ismaël Bensallam, gérant de The Last Step, une boutique de vêtements urbains. « Il y a moins d’effervescence dans les magasins pendant les soldes. » « Il n’y a plus d’effet coup de cœur car les clients bénéficient de certains avantages toute l’année », confirme Fanny Noël, gérante d’une boutique de vêtements réputée, dont l’enseigne compte plus de 800 magasins dans le monde.
Pour ces derniers, les promotions estivales démarrent pourtant sur les chapeaux de roue. « Nous avons dépassé notre objectif de 50 % sur cette première semaine. » Il semble toutefois qu’il s’agisse d’une exception. Selon une enquête menée par la Chambre de commerce et d’industrie de la Gironde, en cette première semaine de soldes, seuls 22 % des commerçants considèrent que leur chiffre d’affaires est supérieur à celui des soldes d’été 2023.
Selon le même rapport, seulement 40% d’entre eux considèrent que cette première semaine de ventes est satisfaisante, contre 71% l’année dernière.
