Lundi soir, peu après 22 heures, la première église gothique de Guyenne, située au cœur de la ville, a été la cible de vandalisme lors de la mobilisation organisée par la gauche contre l’extrême droite.
Le Figaro Bordeaux
Paroisse historique de la Jurade de Bordeaux dont les bancs ont vu prier Montaigne et Montesquieu, l’église Saint Éloi est une paroisse du diocèse de Gironde, confiée à l’Institut du Bon Pasteur. Lundi soir, peu après 22 heures, la première église gothique de Guyenne, située au cœur de la ville, a été la cible de vandalisme lors de la manifestation locale organisée contre l’extrême droite.
« J’ai été appelé parce que les manifestants tentaient de forcer la porte de l’église. Ils ont réussi à accéder à une petite pièce où sont conservées les affaires de notre soupe populaire d’hiver pour les plus démunis. »décrit le Père Grégory Lutz-Wiest, curé de la paroisse, Figaro. Après avoir jeté assiettes et couverts sur la place, les délinquants ont également aspergé « Mort aux Fafs » sur l’édifice religieux où sont célébrées les messes selon le rite tridentin.
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« L’Église ne donne pas de consignes de vote »
« Nous sommes visés parce que nous sommes Saint Eloi : nous associons systématiquement les catholiques en général et les traditionalistes en particulier à l’extrême droite »décrypte l’abbé, « mais il faut rappeler que l’Église catholique ne donne pas de consignes de vote contrairement au recteur de la grande mosquée de Paris. Il fournit des principes moraux pour que chacun puisse choisir avec son âme et sa conscience..
Si ce prêtre a choisi de ne pas porter plainte parce que « souvent, ça ne sert à rien » et il connaît sa paroisse « très soutenu par la police nationale et municipale, venue lundi soir et qui est déjà surchargée »il déplore ces dégradations. « Dans une société qui fonctionne bien, il y a des choses qui sont intouchables et cela doit être le cas des églises car les querelles politiques n’intéressent pas le sacré »conclut le Père Grégory Lutz-Wiest.