A Bobigny, un réseau de prostitution de femmes transgenres péruviennes face à la justice
RAPPORT D’AUDIENCE – Huit individus sont jugés jusqu’au 17 mai pour leur implication dans la gestion d’une maison close à Saint-Ouen, où une trentaine de femmes transgenres se prostituaient dans des maisons closes, parallèlement aux dortoirs exigus et insalubres où elles étaient hébergées.
Les passages s’effectuaient de jour comme de nuit : au bois de Boulogne, sur le périphérique voisin, dans des parkings souterrains ou dans des camionnettes garées dans les rues du 18e arrondissement ; mais aussi dans ces deux immeubles en apparence paisibles, rue Villa-Biron, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Là, derrière ces façades indéfinissables donnant sur une ruelle coincée entre le marché aux puces et la porte de Clignancourt, une trentaine de prostituées transgenres de nationalité péruvienne vivaient discrètement dans des appartements insalubres, sous l’autorité d’un petit groupe de camarades proxénètes.
Un an et demi après que la brigade de répression du proxénétisme de la police judiciaire a démantelé le réseau, en novembre 2022, sept des huit protagonistes jugés pour « proxénétisme aggravé » sont debout, droits sur leur chaise, face au président du tribunal correctionnel. de Bobigny, Patrick Gerbault, qui énumère leurs identités : tous sont issus de la même communauté…