LCela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu autant de monde – 12 500 supporters – chez Aguilera. Sans doute depuis juin 2021 et le dernier derby, un certain match de barrage pour l’accession au Top 14 entré depuis dans l’histoire. Ce samedi soir, aux abords du stade, pour accéder au parking, dans la file d’attente des buvettes… du monde. Partout.
Malgré une météo capricieuse, personne n’a voulu manquer la soirée de gala. « Je n’avais jamais joué devant autant de monde », a souri après-coup le troisième ligne biarrot Simon Augry. Il est sorti vaincu d’un match où l’Aviron Bayonnais a fait respecter la loi d’une équipe de Top 14 face à un pensionnaire de Pro D2, malgré une équipe biarrote vaillante et joueuse.
Le BO rate la cible
D’entrée de jeu, on pensait que les choses allaient être compliquées pour les locaux, acculés dans leur surface de réparation sous les yeux de la star du MMA Benoît Saint-Denis. Mais comme face à la Provence la semaine dernière, les Bayonnais ont manqué de discipline et se sont retrouvés réduits à 13 après les cartons jaunes coup sur coup de Bruni (17e) et Habel-Küffner (19e) lors de la première incursion du BO dans leur camp.
« Il faut vraiment qu’on travaille là-dessus. C’est clair que si on est aussi indisciplinés dans quinze jours (ouverture du Top 14 contre l’USAP), on va le payer cash », a reconnu l’ouvreur ciel et blanc Camille Lopez, pas « totalement satisfait » de la rencontre de son équipe malgré le score rivière.
Cela a donné lieu à un énorme moment fort pour l’équipe biarrote, pleine de bonnes intentions mais incapable de conclure, en raison d’une accumulation de déchets, comme ce ballon relâché sur l’aile par le pilier Plantier après une passe sautée astucieuse de Dolhagaray, l’une des satisfactions de la soirée biarrote.
« On a fait une bonne demi-heure de jeu, mais ensuite on a encaissé trois essais de suite. C’est frustrant », a déclaré après-coup l’ailier biarrot Arthur Bonneval.
Ajout salé
Car dès leur retour à 15, Aviron a logiquement repris les choses en main et inscrit trois essais en 10 minutes par Spring après une percée énorme du très attendu Tuilagi puis sur un doublé de son ailier Megdoud. A 0-21 à la pause, l’affaire est quasiment jouée.
« Si on pensait être trop bons après Dax, cette défaite nous remet les pendules à l’heure »
Une première mi-temps marquée par de nombreuses blessures des deux côtés (Dyer côté BO, Rouet, Martocq, Tuilagi, Dyer côté Ciel et Blanc). Si les tribunes d’Aguilera étaient bien garnies, la pelouse a très vite perdu des touffes par paquets de dix. L’état du terrain, clairement pas digne d’un tel match, n’est peut-être pas étranger à la cascade de blessures. Un point noir déjà tristement constaté la saison dernière.
Le deuxième acte a été un peu plus équilibré, Dakuwaqa évitant la bulle dès son retour des vestiaires, avant que Cormenier, Cassiem puis Machenaud en toute fin de match ne lui répondent. « Si on se croyait trop bon après Dax (victoire 33-5, NDLR), cette défaite nous a remis sur les rails », a souligné Simon Augry.