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A Béziers, Robert Ménard instaure un couvre-feu pour les moins de 13 ans

A Béziers, Robert Ménard instaure un couvre-feu pour les moins de 13 ans
Robert Ménard, à Sète, le 22 janvier 2020.

Dix ans après avoir pris un arrêté similaire, le maire de Béziers, Robert Ménard, a instauré un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans dans plusieurs quartiers, a-t-il annoncé mardi 23 avril, jour où syndicats et associations de gauche manifesteront « contre les idées d’extrême droite » dans cette ville.

L’ancien proche de Marine Le Pen a signé lundi un arrêté municipal stipulant que « Tout mineur de moins de 13 ans ne peut, sans être accompagné d’un adulte, circuler sur la voie publique de 23 heures à 6 heures du matin » Dans trois « quartiers prioritaires »à savoir le centre historique et ses environs et les quartiers de la Devèze et de l’Iranget-Grangette.

L’interdiction s’applique  » toutes les nuits «  pour la période du 22 avril au 30 septembre. « En cas d’urgence ou de danger immédiat pour (eux) ou pour d’autres »ces mineurs peuvent être « renvoyé à (leur) à domicile ou au commissariat » par la police municipale ou nationale, prévoit l’arrêté déposé en préfecture. « Les parents des enfants concernés pourront faire l’objet de poursuites pénales »prévient le texte.

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« Violences urbaines »

Dans son arrêté, l’édile justifie sa décision par « Un nombre croissant de jeunes mineurs livrés à eux-mêmes en pleine nuit »ainsi que par un « nombre croissant de faits »en particulier « violences urbaines »citant un incendie dans une école il y a quatre ans, en 2019, et le « Émeutes de juillet 2023 ».

Mardi, le maire de Nice, Christian Estrosi (Horizons), a salué l’initiative du maire de Béziers, sur BFM-TV, et a annoncé sa volonté d’instaurer un couvre-feu. « dans toute la ville » pour les mineurs non accompagnés de moins de 13 ans. « Nous l’avons mis en œuvre en 2009 (…) ; il y a eu une interruption au moment du Covid (…), donc nous sommes en train de renouveler le décret de 2009 pour qu’il continue le rôle qu’il a joué de 2009 à 2020 »il expliqua.

Interrogé par l’Agence France-Presse (AFP), M. Ménard n’a pas cité de chiffres précis : il a affirmé que la délinquance chez les moins de 13 ans constitue un problème  » angle mort «  statistiques « parce qu’on ne les amène pas devant le juge et qu’on ne les condamne pas ». En France, la responsabilité pénale d’un mineur peut être engagée, mais son âge et sa capacité de discernement sont pris en compte par les juges des enfants qui les surveillent.

Selon « première photo » de délinquance et d’insécurité, publié début 2024 par le ministère de l’Intérieur, les moins de 13 ans représentent 2% des personnes mises en cause dans les agressions contre les personnes (contre 36% pour les 30 à 44 ans). ) et 1% des personnes accusées de vols violents (contre 44% pour les 18-29 ans).

En 2018, le Conseil d’État a annulé un arrêté similaire pris en 2014 par Robert Ménard soulignant l’absence « des éléments précis susceptibles d’étayer l’existence de risques particuliers relatifs aux mineurs de moins de 13 ans ».

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Le Monde avec l’AFP

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