à Beyrouth, les Libanais déplacés continuent de soutenir le Hezbollah
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à Beyrouth, les Libanais déplacés continuent de soutenir le Hezbollah

Israël intensifie ses bombardements et cible désormais les intérêts économiques du Hezbollah pour saper la confiance du public dans la milice chiite. Mais si l’on en croit ces déplacés rencontrés à Beyrouth, cette stratégie semble au contraire renforcer le soutien au Hezbollah.

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Un Libanais regarde la fumée monter après une frappe israélienne sur le quartier de Dahieh à Beyrouth, le 21 octobre 2024. Photo d’illustration. (MURAT SENGUL/ANADOLU/VIA AFP)

Il déambule sur le front de mer de Beyrouth où sont alignées les tentes des déplacés. Ali, à la barbe courte et bien taillée, a dû fuir la plaine de la Bekka, à l’est du pays. « Même si nous avons dû quitter nos maisons, j’ai grandi et je reste dans l’esprit de résistance » il jure. Sympathisant du mouvement Amal, parti chiite allié au Hezbollah, le jeune homme de 26 ans n’est pas impressionné par les frappes israéliennes quotidiennes dans la banlieue de Beyrouth.

« Les Israéliens ont repris leurs frappes dans les banlieues sud parce que la résistance du Hezbollah leur fait du mal à la frontière.dit-il. Israël peut nous atteindre avec ses bombardements aériens, mais sur le terrain, il ne peut pas s’imposer. Donc ils misent tout sur leur aviation, c’est tout. »

Il y a un mois, au début de l’escalade militaire, Mohamad a quitté sa ville côtière, proche de la frontière, avec sa femme, ses enfants et quelques vêtements. Un moindre mal, assure-t-il : « Nous avons des jeunes là-bas qui combattent Israël. Cela fait un mois qu’ils ont changé de vêtements, ils n’ont pas pris de douche, ils n’ont pas vu leurs familles. Ce n’est pas grave, nous tolérons avant de rentrer chez nous. Personne ne peut prendre même un morceau de notre terre.

Du haut de ses 1,90 m, Youssef, originaire du sud, l’avoue : l’ambiance a changé depuis la mort de Hassan Nasrallah, le leader emblématique du Hezbollah. Malgré tout, ajoute-t-il, et même si Israël augmente encore la pression militaire, la communauté chiite reste unie et déterminée : « Face à ceux qui tuent sans but des enfants, des personnes âgées et des femmes. Nous avons des nerfs solides. Nous avons plus de force qu’eux. Celui qui a des nerfs plus forts est celui qui maîtrise la bataille. »

Un état d’esprit qu’Abdelhaman, 12 ans, résume spontanément : « S’ils nous frappent, nous frappons. Nous frapperons plus fort, dix fois plus fort. Nous n’avons peur de personne ! »

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