Au cœur de plusieurs enquêtes pour détournements massifs de fonds publics, l’ancien gouverneur de la Banque du Liban a été arrêté ce mardi.
Beyrouth
L’arrestation, mardi 3 septembre, de l’ancien gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, âgé de 73 ans, suivie de son renvoi devant le procureur de la République, a suscité surprise et scepticisme à Beyrouth. Certains se réjouissent que « automne » peut-être enfin celui qui a régné trente ans sur la banque centrale et qui incarne les maux du Liban : l’impunité judiciaire, alors qu’il fait l’objet d’une notice d’Interpol depuis mai 2023 suite à un mandat émis par le parquet financier français ; l’effondrement économique dont il est le grand architecte, ce qui lui a valu le surnom de « Madoff libanais » ; mais aussi un régime politique communautaire kleptocratique dont il était un rouage essentiel. Mais la plupart des gens remettent en question la réalité et les raisons de la « libérer » possible démission de Riad Salamé, qui n’avait pas été inquiété depuis la fin de son mandat le 31 juillet 2023.
La détention est liée à l’affaire Optimum Invest…