à Beyrouth, Josep Borrell appelle à « un cessez-le-feu immédiat » entre Israël et le Hezbollah
Depuis Beyrouth, où il a effectué dimanche 24 novembre une tournée au Moyen-Orient, la dernière avant la fin de son mandat, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé à une « cessez-le-feu immédiat » entre Israël et le Hezbollah. « Nous ne voyons qu’une seule voie possible : un cessez-le-feu immédiat et la pleine mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU »a déclaré M. Borrell après des entretiens avec le Premier ministre démissionnaire Najib Mikati et le chef du Parlement, Nabih Berri, allié du Hezbollah qui mène les négociations du côté libanais.
La résolution 1701, qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seules l’armée libanaise et la Force intérimaire des Nations Unies pour le Liban (FINUL) seront déployées à la frontière sud. Cela passe par le retrait du Hezbollah du Sud-Liban, et celui des soldats israéliens qui y mènent une offensive terrestre depuis fin septembre.
« Nous devons faire pression sur le gouvernement israélien et maintenir la pression sur le Hezbollah pour qu’il accepte la proposition américaine de cessez-le-feu »dit M. Borrell. Cette proposition en treize points, prévoyant une trêve de soixante jours et l’application du « 1701 », a été discutée cette semaine par l’envoyé spécial américain Amos Hochstein au Liban et en Israël.
Très engagé sur ce dossier, le diplomate espagnol, qui passera le relais à l’Estonienne Kaja Kallas, le 1euh décembre, a assuré que l’Union européenne (UE) était « prêt à continuer à soutenir l’armée libanaise », notamment le « des besoins logistiques importants nécessaires au redéploiement d’une force d’environ 10 000 soldats au Sud-Liban. »
« Je ne vois pas le gouvernement israélien clairement intéressé par un accord de cessez-le-feu »a-t-il regretté, soulignant que le Hezbollah en a accepté le principe depuis septembre. De nouvelles conditions ont été fixées par Israël depuis la finalisation, mercredi, d’un projet d’accord par MM. Berri et Hochstein. Josep Borrell a évoqué le refus d’Israël d’accepter la France comme membre du comité international chargé de superviser la mise en œuvre du cessez-le-feu. « La France veut aider. Le Liban doit dire s’il veut ou non que la France participe »a-t-il insisté.
« La solution à deux États »
Le chef de la diplomatie européenne a estimé que « Beaucoup de choses peuvent être faites » faire pression sur Israël. » La question est la volonté politique des Américains et des Européensil a continué. Jusqu’à présent, nous n’avons utilisé que la pression diplomatique. Il ne me semble pas que cela ait beaucoup fonctionné. » Josep Borrell s’est dit préoccupé par les déclarations publiques des membres du gouvernement Netanyahu en faveur de l’annexion de la bande de Gaza, de la Cisjordanie et du sud du Liban. « Nous demandons à la communauté internationale d’agir et de le faire rapidement, afin de ne pas voir davantage de civils tués, déplacés et davantage de destructions »a-t-il insisté.
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