A Albertville, en Savoie, Michel Barnier laisse un bon souvenir en tant que co-organisateur des Jeux d’hiver de 1992

Dans la ville où il a grandi, la nomination de Michel Barnier fait la fierté de plusieurs habitants interrogés. Ils se souviennent notamment du rôle qu’il a joué dans le développement d’Albertville et de la région grâce à l’organisation des Jeux olympiques.

Michel Barnier, 73 ans, a été nommé jeudi 5 septembre Premier ministre. Des racines nationales, européennes et aussi locales. Un Savoyard qui a grandi à Albertville, président du Conseil général de la Savoie entre 1982 et 1999. Il a coprésidé et organisé avec Jean-Claude Killy les Jeux olympiques d’hiver de 1992, les Jeux d’Albertville. Sur place, sa nomination rend plutôt fier.

Avenue des 16e Jeux olympiques, il y a le mât des jeux, le symbole et la salle olympique, aujourd’hui salle de concert, siège de l’office de tourisme et de la patinoire aussi. Fred y travaille comme technicien. Michel Barnier à Matignon, il approuve. « C’est toujours une fierté, un Savoyard à la tête du pays. C’est une belle image, Michel Barnier, oui, on peut le dire. Par rapport aux JO, il en a été le co-organisateur, avec Jean-Claude Killy. Cela a dynamisé la région : les routes, le TGV… et on est connu mondialement maintenant. Les infrastructures, ça nous a pris 20 ans, disons. C’est pour ça qu’on veut les JO de 2030. »

C’est une athlète des Jeux de 1992, Laetitia Hubert, qui entraîne aujourd’hui les patineurs d’Albertville, dont les enfants de Malika et Agnès. « Ils profitent de la patinoire olympique. Les enfants viennent donc ici pour s’entraîner tous les jours, raconte le premier. Il y a la flamme qui est allumée régulièrement quand il y a des événements. Michel Barnier, il a très bien organisé tout ça et la période de 1992 a été formidable. A Albertville, il y a eu beaucoup d’opportunités et puis, en 2030, on revient apparemment aux Jeux, donc c’est sympa ! »

Michel Barnier, l’homme derrière les Jeux qui ont aussi ruiné les finances, se souvient d’un habitant moins élogieux. « Nous pouvons parler de dette, mais nous pouvons parler d’investissements, répond le maire Frédéric Burnier-Framboret.Pendant les Jeux, Albertville et la Savoie se sont énormément développés. Cela a permis d’accéder au plus grand domaine skiable du monde par une autoroute ou presque. A Albertville, cela a permis d’avoir un hôpital, des lycées, une station d’épuration des eaux. »

« La ville a deux dates fondatrices : 1860, sa création, puis 1992. Puis on espère aussi 2030, puisque ce sont les Alpes françaises qui ont été choisies. »

Frédéric Burnier-Framboret, maire d’Albertville

à franceinfo

« Il ne manquait plus qu’un Premier ministre pour signer l’engagement du gouvernement, poursuit le maire. Et je pense que là, avec Michel Barnier, il faut être rassuré ! C’est un Savoyard convaincu, pur jus. Donc une grande joie d’avoir Michel Barnier comme Premier ministre. »

Le contexte a changé, 1992 n’est plus 2024, et les écologistes et montagnards opposés aux Jeux entendent bien se faire entendre dans la région et à Paris, désormais auprès du Premier ministre savoyard.