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A 70 ans, le fondateur de Gifi veut « passer le relais », suscitant l’inquiétude des salariés

L’enseigne du bazar a trouvé en mars un accord avec des « partenaires financiers » pour rééchelonner sa dette, après avoir connu un problème de basculement d’un système informatique interne mi-2023.

Philippe Ginestet, fondateur de la marque de bazar GiFi, qui a trouvé un accord en mars pour rééchelonner sa dette, a décidé de « remettre »a déclaré vendredi l’avocat du groupe, dont un représentant du personnel a déclaré avoir « très inquiet ». « A 70 ans et après quarante-cinq ans à la tête du groupe, la priorité absolue de Philippe Ginestet est de passer le relais dans les meilleures conditions possibles pour développer cette marque unique » et a « tout pour devenir numéro un de votre secteur »a déclaré son avocat Christophe Dejean à un correspondant de l’AFP, confirmant une information de l’Informé.

Si une vente devait être finalisée, elle ne concernerait que l’enseigne commerciale et non l’immobilier, a-t-il précisé. La banque Lazard a été mandatée pour recevoir les premières offres d’ici lundi, selon un porte-parole du groupe qui compte plus de 700 points de vente dans 17 pays mais est principalement implanté en France, où il emploie plus de 6.500 personnes.

« Nous sommes vraiment très inquiets »

En mars, le distributeur a annoncé un accord avec « partenaires financiers » à rééchelonner sa dette, après avoir fait appel au comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri), un service du ministère de l’Économie chargé de soutenir les entreprises en difficulté. Le groupe, qui dit avoir réalisé 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier, avait alors évoqué un problème de basculement d’un système informatique interne mi-2023.

« Nous sommes vraiment très inquiets »a déclaré vendredi, sous couvert d’anonymat, un représentant du personnel. « Nous sommes dans la rue, les chiffres ne sont pas là, nous sommes vraiment dans un trou. Nous avons beaucoup de fournisseurs qui ne sont pas payés.. L’un d’eux, qui n’a pas souhaité être cité, a confirmé à un correspondant de l’AFP qu’ils étaient en attente de paiement.

« Depuis un an, deux ans, beaucoup ont démissionné, partis eux aussi contraints par l’entreprise (…) La priorité est avant tout de sauver tous les emplois »a ajouté le syndicaliste, regrettant le manque d’informations de la direction « malgré nos demandes et nos rappels ». « Nous avons entendu des propositions de rachat de la part de M. (Alexandre) Zouari depuis deux ou trois mois »a-t-il encore indiqué, en référence au groupe propriétaire des marques Maxi Bazar et Stokomani. « Certaines informations qui fuient proviennent d’une tentative de déstabilisation »a déclaré pour sa part M. Dejean sans citer de noms.

Cammile Bussière

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