Le 41e mondial, Gaël Monfils, a renversé l’Américain Taylor Fritz, 4e mondial, samedi au 3e tour (3-6, 7-5, 7-6 (1), 6-4), signant ainsi son premier Victoire en Grand Chelem contre un membre du top 5 depuis 2008.
On ne peut plus arrêter Monfils. Sacré à Auckland début janvier, l’ancien numéro 6 mondial a fait tomber Taylor Fritz, 4e mondial et s’est offert sa première victoire en Grand Chelem face à un membre du top 5 depuis 2008. Il met fin à une triste série de 12 défaites consécutives. en Majeurs contre des joueurs du top 5, son dernier succès remontant à 2008, face à l’Espagnol David Ferrer lors d’un quart de finale à Roland-Garros. Une éternité. Encore plus fou. Le patient Français a attendu 38 ans pour dominer l’une des quatre premières têtes de série d’un tournoi du Grand Chelem. Le Parisien n’a de cesse de repousser le temps.
Devenu le plus vieux vainqueur du tournoi néo-zélandais sur le circuit principal depuis 1977, Monfils, en pleine confiance, enchaîne un huitième succès d’affilée. De quoi dégoûter Fritz, tout simplement moins fort que le Français ce samedi. Après avoir exprimé sa joie à la fin de la balle de match, Monfils a expiré, tout sourire : «Je pense que j’ai fait le travail. Avec un peu de réussite, me voilà en deuxième semaine de l’Open d’Australie..
Depuis l’instauration du tirage au sort à 128 joueurs à Melbourne en 1988, seul Roger Federer, vainqueur de 20 tournois majeurs, avait réussi à atteindre les huitièmes de finale à un âge plus avancé que Monfils. Mais tout a mal commencé. C’est sur une double faute qu’il « offert » le break à Fritz (5-3), avant que l’Américain ne conclue le premier set 6-3.
Et la magie monfilsienne opère, lorsqu’à 6-5 en sa faveur, il réalise un blanchissage parfait pour recoller le set partout (7-5). Les deux hommes ont maintenu leur service assez tranquillement dans le 3e. Et Monfils a réalisé un petit chef-d’œuvre lors du nouveau tie-break, accordé 7-1. Lob, frappe amortie, coup droit puissant, le doyen des Bleus a offert le meilleur. Et la Margaret Court Arena lui a réservé une standing ovation méritée. Dans le quatrième acte, le vétéran a semblé un peu fatigué mais a tenu bon. Toujours aussi solide au service, il réalise le break salvateur dès le neuvième jeu, avant de conclure sa démonstration par un ace (6-4). Il rejoint son compatriote Ugo Humbert en huitièmes de finale.