à 35 ans, Julie Vicente est candidate au titre de Miss Lot-et-Garonne
« Avoir un bon ami est la meilleure chose au monde. » Cet extrait d’un couplet tiré de la chanson d’Henri Garat habille à merveille Julie Vicente. D’abord parce que l’interprète aime dessiner des couvertures issues du patrimoine ancien. Ensuite parce que grâce à la sienne, une bonne amie, l’élégante dame concourra pour le titre de Miss Lot-et-Garonne, dimanche prochain à Monsempron-Libos. Cette bonne étoile est venue éclairer le parcours du jeune…
« Avoir un bon ami est la meilleure chose au monde. » Cet extrait d’un couplet tiré de la chanson d’Henri Garat habille à merveille Julie Vicente. D’abord parce que l’interprète aime dessiner des couvertures issues du patrimoine ancien. Ensuite parce que grâce à la sienne, une bonne amie, l’élégante dame concourra pour le titre de Miss Lot-et-Garonne, dimanche prochain à Monsempron-Libos. Cette bonne étoile qui est venue éclairer le parcours de la jeune femme s’appelle Melvyn.
La danseuse anime les revues du Petit Paradis, le cabaret agenais où chante Julie. Convaincu des chances de sa compagne, l’artiste s’est chargé des formalités administratives pour lui permettre de franchir une frontière à laquelle elle ne se serait jamais présentée seule. « Elle a quelque chose. Les gens doivent le voir. Julie est un rayon de soleil », juge Melvyn avec admiration. Quitte à contrarier la candidate dans sa pudeur. « Il m’a prévenu. Je l’ai laissé faire. Je me suis dit qu’il allait s’essouffler. Mais lorsqu’il m’a demandé ma carte d’identité pour finaliser le dossier, j’ai compris qu’il en était allé jusqu’au bout. »
Normes
Julie Vicente est officiellement la huitième candidate. Et si les incertitudes de l’exercice n’offrent aucune garantie quant à son issue, le chanteur possède déjà un titre. Nationale même ! A 35 ans, elle est la plus âgée, ou plutôt la plus jeune, sur la ligne de départ menant, pas à pas, vers Jean-Pierre Foucault et la couronne nationale.
Son score d’état civil n’est pas le seul attribut distinctif. Julie Vicente est également maman d’une fillette de 10 ans. Mais dans cet instant de consécration de la pure beauté, quelques barrières ont été brisées. La maternité, les tatouages et l’âge ne font plus partie des obstacles à l’inscription. « Pour cette expérience, j’ai mis un mouchoir sur ce que je suis et ce que je pense. J’aime la nature, la simplicité… Un peu tout ce qui pourrait être le contraire d’un concours de Miss. Quant à moi, ma vie est faite, tracée. Je suis accomplie en tant que femme. Mais je considère cette candidature comme une manière de faire passer certains messages sur les normes auxquelles on veut parfois imposer les femmes. »
Lily Avaz
Cet aspect des choses a également motivé un échange entre Julie et sa mère, plutôt soucieuse de défendre la cause des femmes. « Il y a eu un débat. Au départ, elle n’a pas compris le sens de cette approche. » Une démarche à distance du cheminement familial tracé vers les autres. «Pourquoi j’y vais ? Me confronter aux yeux des autres. Réconcilier avec moi-même en tant que personne. Et aussi parce que j’aime les changements de trajectoire. Avant de monter sur scène, j’étais éducatrice spécialisée. Mon beau-père dirige un centre. Ma mère est enseignante dans une classe spécialisée… C’était mon chemin, je l’ai suivi pendant un moment… »
Avant de s’en écarter doucement pour une carrière sur scène. Et derrière les micros. Quand elle ne chante pas au Petit Paradis, ce qu’elle fait avec talent depuis trois ans, Julie Vicente envoie le répertoire ensoleillé de Lily Avaz. « Nous jouons des reprises et des compositions de cumbia, salsa, bachata. Nous allons bientôt enregistrer notre premier clip. Vous savez, j’ai une vie bien remplie. Je suis en train de rénover une ferme que j’habite depuis moins d’un an à Fargues-sur-Ourbise. Tous les mardis, je suis bénévole au Secours populaire de Casteljaloux. Mon calendrier se remplit désormais de ce que je dois mettre en place pour l’élection. Mais bon, essayer des robes et aller chez le coiffeur sont des moments plutôt agréables. »
Mexique
Et à vrai dire, si ce n’est un fort tourbillon, c’est une légère brise qui caresse le quotidien de Julie Vicente depuis ses fiançailles. «Je vais à un concours qui distingue les jeunes et belles femmes. Pour ma part, je suis moins jeune et belle… Mais je reçois beaucoup d’encouragements et Melvyn et Damien, avec qui j’ai la chance de travailler, me soutiennent et m’aident beaucoup dans les préparatifs. »
Les deux danseurs du Petit Paradis ont contribué à la sélection des tenues pour les trois passages. Ils ont choisi des tenues de soirée. « Une robe sirène rouge, comme passion, pour mettre en valeur ses attributs. Nous sommes confiants, elle va gagner… » Et les deux hommes imaginent, avec une touche d’humour, Julie Vicente exhibant le foulard chez elle, lors de la fête de l’asperge à Fargues-sur-Ourbise. Le troisième dimanche d’avril. Elle revient tout juste d’un voyage au Mexique. Son avion décolle le lendemain de la compétition. C’était prévu.