Envoyé en Allemagne à 20 ans dans le cadre du Service du travail obligatoire (STO), Albert Corrieri, maintenant 102, traduit l’État français devant les tribunaux pour obtenir une indemnisation pour ses deux années de travail forcé et a reconnu les droits des « victimes oubliées » du sto.
« C’est un essai pour l’histoire et pour la mémoire, alors que je peux encore témoigner de ce que j’ai subi », a déclaré le doyen des porteurs de la flamme olympique en mai, la presse mardi en mai de Marseille, avant d’entrer dans la salle d’audience de la cour administrative.
Employé en tant que plombier dans un restaurant à Old Port à Marseille, le jeune Albert Corriei a été emmené, le 13 mars 1943, dans le cadre du Sto, institué par le gouvernement de Vichy pour répondre aux exigences de travail allemandes. «J’ai pris le train, destination inconnue. Nous sommes partis pour la ville de Ludwigshafen », dans l’ouest de l’Allemagne, se souvient de l’alerte du centenaire, son sacne-asge à la main.
Interné dans un camp, il charge les wagons de charbon pour soutenir l’effort de guerre allemande. Il sera blessé dans le bras pendant le bombardement allié. « J’ai subi plus d’une centaine de bombardements, j’ai vu un camarade mourir à côté de moi, je rêve toujours de rêver », a-t-il déclaré. « Nous sommes des victimes oubliées », explique le vieil homme, qui réclame 43 200 euros (10 euros par heure) pour sa rémunération pour la période de travail forcée accomplie à Ludwigshafen du 13 mars 1943 au 15 avril 1945.
Tout en reconnaissant un « exil forcé organisé par l’État français », le rapporteur public a rappelé que la législation française n’accorde pas le statut de « déportée » vers les Français « forcée de travailler en ennemi », reconnu comme « des victimes civiles de la guerre avec le droit à la pension et aux avantages sociaux, ainsi qu’une compensation forfaitaire ».
Dans son argument, me Michel Pautot a rappelé que son client avait été « déporté par la volonté du régime de Vichy et réduit à l’esclavage ». « Cependant, il a insisté, selon toutes les lois et conventions, national et international, la déportation et l’esclavage sont des crimes contre l’humanité et sont donc imprescrites par nature. » Il ne peut y avoir de discrimination dans les crimes contre l’humanité « , a-t-il dit. Albert Corrieri est L’un des milliers de français victimes du Sto, le service de travail obligatoire imposé par le régime de Vichy, dans les camps de l’Allemagne nazie. 43 200 euros de compensation de l’État français.
Le 5 février, le tribunal administratif Nice avait rejeté une demande similaire déposée par un autre ancien Sto, Erpilio Trovati, 101 ans, également défendu par Me Pautot. Une décision contre laquelle l’avocat a fait appel.
Au total, entre 600 et 700 000 français sont partis pour l’Allemagne dans le cadre de la STO. Si certains l’ont fait volontairement – souvent trompé par la propagande de Vichy -, la grande majorité a été prise contre leur volonté. « Il ne reste que quatre ou cinq en France », a déclaré M.e Pautot, qui « demande à la République française de » régler « l’évaluation commémorative de cette période triste et tragique », disant que « Vichy est un passé qui ne passe pas ».
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