Les petits et grands patrons ont plus peur de Jean-Luc Mélenchon que de Marine Le Pen
DÉCRYPTION – Aucun dirigeant de l’entreprise n’a osé s’exprimer depuis la dissolution. Mais beaucoup ont plus peur de l’arrivée au pouvoir de la gauche radicale que de celle du Rassemblement national.
« Emmanuel Macron joue avec le feu, c’est désespéré. » Assis ce mardi midi à La Rotonde, le restaurant parisien préféré du président de la République, ce directeur général d’un groupe coté à la Bourse de Paris ne s’emporte pas. Comme la plupart de ses collègues du CAC 40, il est toujours dans un état de sidération, deux jours après la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation des élections législatives les 30 juin et 7 juillet.
« C’est un choc terrible, les patrons sont abasourdis, confie un très bon connaisseur du capitalisme français. Ceux qui pensaient avoir une relation privilégiée avec Macron ont découvert qu’ils ne comptaient pour rien. » Au-delà de la blessure d’ego, c’est surtout la perspective de voir Jordan Bardella défiler lors du défilé du 14 juillet et lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques qui inquiète de nombreux chefs d’entreprise. « D’ici là, une bombe sociale aura peut-être explosé, poursuit notre invité de La Rotonde. Quelle image allons-nous donner à…
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