Le détenteur du record du monde du 10 km, Rhonex Kipruto, suspendu six ans pour dopage
Le Kenyan Kipruto, détenteur du record du monde du 10 km sur route et médaillé de bronze mondial en 2019, a été suspendu pour six ans pour dopage, a annoncé mercredi l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU).
Le Kenyan Rhonex Kipruto, détenteur du record du monde du 10 km sur route et médaillé de bronze mondial en 2019, a été suspendu pour six ans pour dopage, a annoncé mercredi l’Athletics Integrity Unit (AIU), précisant que son record du monde allait être annulé.
« Rhonex Kipruto a été suspendu pour six ans par l’AIU après que le tribunal disciplinaire a conclu que les irrégularités dans son passeport biologique étaient la conséquence du dopage », a écrit l’AIU dans un communiqué. Selon le tribunal disciplinaire de l’autorité antidopage, « la cause des anomalies dans le passeport biologique est probablement due à une manipulation sanguine » et il n’y a pas « pas d’autres explications plausibles ».
Le passeport biologique, qui suit des variables biologiques sélectionnées dans le temps, permet un suivi à long terme des sportifs : il est déterminant pour cibler les contrôles, et permet également de sanctionner sans contrôle antidopage positif en cas d’unanimité d’un collège d’experts. Agé de 24 ans, Rhonex Kipruto est une valeur sûre de l’athlétisme kenyan : il a remporté le bronze sur 10 000 m aux Championnats du monde de Doha en 2019, avant de devenir détenteur du record du monde du 10 km sur route (26 min 24 sec) en 2020 à Valence. .
Mais ces deux résultats « sera annulé », explique l’AIU qui a décidé d’annuler l’ensemble des résultats de l’athlète entre le 2 septembre 2018 et le 11 mai 2023, date du début de sa suspension provisoire. Il est désormais suspendu jusqu’en mai 2029. En effet, c’est l’Ethiopien Berihu Aregawi qui devrait devenir le nouveau détenteur du record du monde, après ses 26 min 33 réalisés l’an dernier.
Le Kenya et ses spécialistes des courses d’endurance ont été à l’origine de nombreux cas de dopage ces dernières années. L’AIU, organisme indépendant chargé notamment des tests et des enquêtes depuis 2017, a dénoncé un dopage à grande échelle dans le pays en avril 2023.