La manifestation du mercredi 29 mai devant le ministère de la Santé aura enfin fait bouger les lignes. Plusieurs associations et syndicats féministes sont venus soutenir un collectif d’étudiantes en médecine engagées contre des VSS (violences sexistes et sexuelles) dans leur faculté de Limoges, suite à l’affaire Nicolas W., un étudiant reconnu coupable d’agression sexuelle, jamais concerné par aucun conseil de discipline.
Parallèlement, plusieurs auteurs de témoignages, comme l’infectiologue Karine Lacombe contre l’urgentiste Patrick Pelloux, ont lancé un #MeTooHospital. Très souvent pointé du doigt pour son silence dans ce type de dossiers, le Conseil national de l’Ordre des médecins a annoncé, mercredi 29 mai, qu’il ouvrait une grande enquête, tandis que son président a reconnu « un climat d’omerta » dans l’industrie, dans une interview dans un journal Ouest de la France. Il était grand temps que le ministère de la Santé prenne enfin la parole.
