« Ce n’est pas la première fois qu’on assiste à ce type d’atrocités, mais la frappe sur Rafah a réveillé certaines personnes » – Libération

Quelque 22 000 personnes, selon la police, ont défilé samedi 1er juin dans les rues de la capitale, en un seul cortège en soutien aux peuples palestinien et kanak et en hommage au militant d’ultra gauche Clément Méric. Parmi eux, de nombreux nouveaux manifestants, secoués notamment par la frappe sur un camp de réfugiés à Gaza en début de semaine.

Samedi, 14 heures, place de la République à Paris. La foule est dense, environ 22 000 personnes selon la police, l’ambiance bon enfant, joyeuse malgré la bruine. Forêt de parapluies mais aussi de keffiehs, portés en foulard, en cape, enroulés autour de la tête, de chants, de slogans, le cortège s’élance tranquillement, en direction du Père Lachaise. Amel, 53 ans, hésite néanmoins à venir : « J’avais peur que ça devienne incontrôlable, le contexte est tendu… Mais la peur ne mène à rien ! Je suis donc là, et mes enfants aussi.

Ce samedi après-midi, c’est la première fois qu’Amel participe à une manifestation pro-palestinienne – qui s’associe à un hommage à Clément Méric, militant antifasciste assassiné par des militants d’extrême droite le 5 juin 2013. « Le sentiment d’impuissance face à ce que vit le peuple palestinien est devenu insupportable. » dit ce psychiatre à Paris « dans la fonction publique ». « Je ne sais pas si ça va servir à quelque chose, mais en même temps, je ne peux pas rester à ne rien faire, Elle ajoute. Que faire face à l’injustice ? La situation est intolérable. « Tunisien naturalisé et assimilé »il envisage un engagement concret en faveur de la Palestine, « le bénévolat, j’ai commencé à le découvrir »ne regarde plus les journaux télévisés,