Un an après son adoption, les premiers effets de la « loi influenceurs »
C’était il y a à peine un an. 1euh En juin 2023, suite à un vote à l’Assemblée nationale, le Sénat a adopté à l’unanimité la loi visant à encadrer l’influence commerciale et à lutter contre les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux. Promulgué quelques jours plus tard, ce texte transpartisan porté par le député socialiste Arthur Delaporte et son homologue de la majorité présidentielle, Stéphane Vojetta, a fait l’objet d’intenses discussions pendant plusieurs mois à Bercy, de consultations avec de nombreux professionnels du secteur et d’abondants médias. une couverture médiatique ciblant les pratiques commerciales trompeuses de certains influenceurs.
Trois cent soixante-cinq jours plus tard, force est de constater que ces pratiques perdurent. Les biens et services dont la promotion est illégale ou sévèrement réglementée sont encore régulièrement mis en avant sur Instagram, Snapchat ou Telegram : chirurgie esthétique, plateformes d’échange de cryptomonnaies, produits « miracles » pour perdre du poids, etc. Le caractère commercial des collaborations entre marques et créateurs de contenus est également pas toujours transparent. Y compris parmi les têtes d’affiche du Web : dans sa vidéo du 18 mai sponsorisée par le fabricant de sucettes Chupa Chups, le YouTubeur Squeezie a temporairement omis d’indiquer la mention sanitaire obligatoire du code de consommation prévu pour ce type d’aliments et rappelé dans la « loi influenceurs ». ».
La phrase « Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière » a finalement été ajoutée sous la vidéo quelques heures après sa mise en ligne. Un exemple qui illustre bien les résultats de ce nouveau cadre juridique : malgré des imprécisions encore courantes, les créateurs de contenus ont généralement tendance à se conformer de plus en plus à la loi française. Selon un rapport publié en septembre par l’Autorité de régulation des professionnels de la publicité (ARPP), 93 % des contenus publiés au premier semestre 2023 ont été jugés « conformes ou améliorables » en termes d’identification commerciale, contre 89 % en 2022, soit 83 %. en 2021 et 73% en 2020.
« Maintenant, je connais les lois »
L’activité de ces professionnels des réseaux sociaux était en effet déjà partiellement réglementée par d’autres textes, comme le code de la consommation. Dès 2021, elle mentionnait notamment que « l’intention commerciale » d’un placement de produit devait être transparente. Ce que la loi sur l’influence a confirmé et précisé, comme le souligne Charlie Trouillebout, co-fondateur de l’agence Matriochka Influences : « Les mentions obligatoires sont aujourd’hui beaucoup plus automatiques, même lorsque l’influenceur n’est pas rémunéré financièrement. »
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