Ryanair, Vueling, EasyJet… 150 millions d’euros d’amende pour les compagnies low-cost qui facturent les bagages à main
Le ministère espagnol de la Consommation a sanctionné quatre entreprises pour cette pratique suite à des plaintes d’associations.
Cette pratique, adoptée par la plupart des compagnies aériennes à bas prix ces dernières années, agace les passagers. Pour avoir fait payer à leurs passagers leurs bagages à main en cabine, Ryanair, Vueling, EasyJet et Volotea ont reçu en Espagne plus de 150 millions d’euros d’amendes, des associations de consommateurs ayant porté plainte contre cette situation. Les amendes sanctionnent également la taxation du choix du siège lorsqu’un passager voyage avec des personnes dépendantes, comme des personnes handicapées ou des enfants, ou encore l’interdiction de payer en espèces l’achat de billets dans les aéroports.
« Nous nous battons depuis près de six ans pour que les autorités agissent contre les pratiques des compagnies aériennes qui gonflent illégalement leurs bénéfices, et nous avons finalement réussi », s’est réjoui Rubén Sánchez, le secrétaire général de la FACUA, l’une des associations plaignantes. Selon l’association, le montant total des amendes dépasse 150 millions d’euros, et certaines entreprises devraient payer plus que d’autres.
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Les entreprises feront appel
La compagnie qui a écopé de l’amende la plus lourde est l’irlandais Ryanair, « le premier à avoir commencé à facturer les bagages à main, en novembre 2018 ». Après elle vient l’espagnol Vueling, qui écope d’une amende importante, puis dans une moindre mesure, le britannique EasyJet et l’espagnol Volotea, selon la FACUA qui n’a pas précisé les montants exacts. Des sources au ministère de la Consommation, qui a décidé de ces sanctions, ont confirmé à l’AFP qu’un dossier avait été ouvert il y a un an concernant « quatre compagnies aériennes low-cost » et qu’elle avait donné lieu à des sanctions, mais n’a pas voulu confirmer les noms des sociétés ni les montants.
Cette décision peut faire l’objet d’un appel, ont indiqué ces sources ministérielles et les compagnies ont l’intention de le faire, a expliqué Javier Gándara, président de l’Association des compagnies aériennes (ALA). Il a dénoncé lors d’une conférence de presse une décision « absolument disproportionné ». « Le fait que la sanction ne soit pas encore définitive peut laisser croire à certains voyageurs qui se rendent à l’aéroport que cela est illégal, alors que ce n’est pas le cas »il a prévenu.
La suppression des frais de facturation évoqués (bagage à main, choix du siège, etc.) pourrait avoir un impact financier sur les passagers qui voyagent sans bagage à main, coût dont ils se seraient bien passés, a-t-il également prévenu. .
Un argument réfuté par Rubén Sánchez, de la FACUA : « Le secteur essaie d’instaurer l’idée que c’est lui qui baisse le prix pour ceux qui n’ont pas de bagage cabine, mais c’est faux. Ce sont eux qui gonflent illégalement les prix, ils s’enrichissent de millions d’euros illégalement grâce aux voyageurs qui ont des bagages à main., a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. La FACUA a encouragé les consommateurs à demander le remboursement de ces frais supplémentaires et a indiqué qu’elle préparait déjà la défense de plusieurs dossiers déposés.