Netflix, Spotify, presse en ligne… Les abonnements aux offres culturelles payantes s’ancrent dans le budget des ménages
Une révolution des usages est apparue dans les témoignages des Français qui Le monde récemment interrogés sur leur pouvoir d’achat. Désormais, de nouvelles dépenses incontournables font leur apparition parmi celles que l’on appelle parfois « dépenses contraintes » – l’Insee parle de « dépenses pré-engagées », celles « réalisé dans le cadre d’un contrat difficilement renégociable à court terme », et souvent soumis à un prélèvement automatique.
Ainsi, à côté du loyer, des factures d’électricité, des assurances, des abonnements téléphoniques et Internet, les Français citent désormais spontanément au moins un, voire deux ou trois abonnements à des plateformes de vidéo à la demande. demande ou musique en ligne. Quand les temps sont durs, ils parlent de leurs arbitrages : on supprime les plus chers, les moins consultés, mais on ne se désabonne jamais complètement.
Ainsi Julien (les intervenants cités n’ont pas donné leurs noms), 27 ans, vendeur chez Sephora, qui a raconté cet hiver comment il faisait face, avec son salaire juste au-dessus du Smic, à la flambée des prix alimentaires. électricité. Il a expliqué ses démarches : reporter l’allumage du chauffage, résilier ses abonnements aux plateformes Disney+ et Amazon Prime. Pas chez Netflix, qu’il avait pourtant réduit à sa formule la moins chère : un seul écran, une qualité standard » pour avoir encore un peu de divertissement.
De même, Isabelle, aide-bibliothécaire qui élève ses deux filles adolescentes avec un salaire « pas très élevé », a confié en essayant de « limiter les coûts » en achetant souvent d’occasion, pour compenser notamment le « petit budget » dédié aux abonnements Netflix, Disney+ ou Crunchyroll (streaming « japanimation »).
« L’attachement aux marques ne faiblit pas »
Des témoignages révélateurs de la façon dont les abonnements aux offres culturelles payantes (plateformes de vidéo ou de musique à la demande, jeux vidéo, presse en ligne) ont trouvé leur place dans le budget des Français. C’est ce que confirme l’étude publiée mardi 28 mai par le cabinet de conseil BearingPoint (sur un échantillon de 2 300 personnes faisant des choix de foyer).
« Pour cette quatrième édition, nous pensions voir les conséquences des pressions inflationnistes sur les achats des ménages. Au contraire, on voit que ces abonnements ne sont pas une valeur d’arbitrage. On constate une forte résilience de ces offres, qui structurent désormais le budget loisirs des ménages français de manière très ancrée, au même niveau que les dépenses de téléphone ou Internet.note Nicolas Reffait, associé chez BearingPoint.
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