Affaire du Meurice sur France Inter : la direction « a maintenu ses griefs » en commission de discipline
Guillaume Meurice devra encore attendre. Ce jeudi 30 mai, dans l’après-midi, l’humoriste qui officiait dans « Le Grand Dimanche Soir » de Charline Vanhoenacker (France Inter) a été convoqué devant une commission de discipline par son employeur. En cause, la répétition à l’antenne fin avril de ses propos polémiques de la chute sur Benjamin Netanyahu, comparé à « une sorte de nazi, mais sans prépuce ». Ce dernier lui avait valu un avertissement de la part de la direction de Radio France de l’époque, La Maison Ronde ayant reçu un avertissement de l’ARCOM. Accusé d’antisémitisme, Guillaume Meurice a également fait l’objet d’une plainte en novembre, qui a finalement été rejetée.
Après avoir plaidé sa cause lors d’un premier entretien disciplinaire le 16 mai, l’amateur de micros trottoirs satiriques a été une nouvelle fois invité à s’expliquer par son employeur. Étaient présents à cette commission de discipline la direction des ressources humaines de Radio France, Guillaume Meurice et son compagnon du syndicat Sud, ainsi que d’autres représentants du personnel des organisations FO, CFDT, Unsa et CGT.
Son sort devrait être décidé au plus tôt le 4 juin et au plus tard le 16 juin.
Selon un participant, le service RH « maintient ses griefs » contre son employé, licencié depuis début mai. Durant un peu plus de deux heures de discussion, elle a une nouvelle fois critiqué son comédien pour ses propos, lui reprochant d’avoir manqué de loyauté envers sa société et cherché à utiliser la chaîne à des fins personnelles. Guillaume Meurice a quant à lui contesté ces critiques, estimant qu’il ne faisait que son métier d’humoriste. Plusieurs organisations syndicales ont enfin exprimé leur inquiétude quant au signal qu’enverrait une éventuelle sanction de l’humoriste en matière de liberté d’expression.
Aucune décision n’a toutefois été annoncée à l’issue de cette commission. Respect de la procédure oblige, Guillaume Meurice devrait être déterminé sur son sort au plus tôt le 4 juin, et au plus tard le 16 juin. En attendant, il reste suspendu des airs. Comme depuis plusieurs semaines, Charline Vanhoenacker devra une nouvelle fois se passer de lui dimanche. Et sans doute sans Aymeric Lompret, autre pilier de son émission, qui refuse d’y participer jusqu’à ce que son collègue soit réintégré. Contactée, la direction de Radio France n’a pas souhaité faire de commentaire.
