Marseille, Lille, Bordeaux… Les mairies de gauche éteignent les lumières en solidarité avec Gaza
Lancée par le maire de Marseille, l’initiative a été suivie par plusieurs élus de grandes villes.
Lampes d’extinction dans plusieurs mairies de grandes villes françaises. Un geste symbolique de solidarité avec Gaza, qui intervient après les frappes israéliennes qui ont fait 45 morts à Rafah le 26 mai. L’initiative a été lancée mardi par le maire de Marseille, Benoît Payan. « J’ai décidé d’éteindre les lumières de l’Hôtel de Ville en mémoire de toutes les victimes civiles de Gaza, ce soir à 22 heures j’appelle tous les maires de France à faire de même.il a écrit sur son compte X.
Répondant à l’appel, le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse, a décidé de faire « de même ». « Chaque vie compte, notre humanité, les enfants, les civils de Gaza ne peuvent pas souffrir des choix de Netanyahu qui n’assure la sécurité de personne »s’est-il justifié sur X avant de réclamer un « cessez-le-feu » et la libération de « Otages israéliens ». Dans la foulée, le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol (PS) a annoncé que le Gros-Holorge, monument emblématique de la ville, serait « éteint » à partir de mardi soir. Le conseiller en a profité pour rappeler que « Depuis octobre, le drapeau palestinien flotte au fronton de la mairie. Avec le drapeau israélien. Avec le mot « Paix ».
L’appel de Benoît Payan a été entendu jusqu’à Lille, où Martine Aubry (PS) a affirmé partager le « colère » des Marseillais devant « les horreurs des frappes meurtrières sur Rafah ». Si les lumières de la mairie de Lille sont déjà éteintes « le cadre de la sobriété énergétique »le socialiste s’engage à étendre l’initiative à « autres bâtiments publics » de la capitale des Flandres à partir de ce mercredi. Même situation à Rennes, où la maire socialiste Nathalie Appéré a expliqué que « les bâtiments publics sont éteints par souci de sobriété » tout en insistant sur le fait que «la flamme de notre solidarité ne s’éteindra pas”.
« A Bordeaux aussi, nous éteindrons la façade de l’Hôtel de Ville à 22 heures pour exprimer notre colère après les frappes de Rafah et notre solidarité avec les populations civiles »a également lancé mardi l’élu de la ville, Pierre Hurmic (EELV). « On éteint les lumières et on garde les yeux ouverts », il ajouta. Participant au mouvement, le maire de Lyon, Grégory Doucet (EELV), a également souhaité éteindre sa mairie « à la mémoire des civils de Gaza » à partir de 22h mardi. Quant à la présidente régionale Carole Delga (PS), elle a annoncé que « L’hôtellerie régionale va disparaître en Occitanie ».
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