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Lettres, photos, journaux intimes… 80 ans après, les Français invités à restituer les documents de la Libération aux archives

A l’occasion du 80e anniversaire du Débarquement de Normandie, les Français ont pu remettre depuis mercredi tout ce qui touche à la Libération au service public des archives.

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Des femmes accueillent des soldats alliés après la libération de Paris, le 25 août 1944. (AFP)

Depuis mercredi 17 avril, les Français sont invités à remettre au service public des archives les documents dont ils pourraient disposer sur la période de la Libération, dont nous allons célébrer le 80e anniversaire : documents personnels et familiaux, lettres, agendas seront enrichir les musées et améliorer la connaissance des historiens de l’époque. Parce que les lettres et les objets du quotidien racontent aussi une histoire.

Près de 80 ans après les combats de la Libération, le musée du Vercors rassemble encore des objets d’époque : le tableau de bord d’un planeur allemand enterré dans un jardin, une canne gravée par un résistant et, là petit à petit, une des radios. ce qui permettait aux combattants de communiquer avec Londres. « Très récemment, nous avons reçu le boitier radio qui servait dans le maquis du Vercors, accompagné de tout le matériel nécessaire à son fonctionnement, » déclare Pierre-Louis Fillet, directeur du Musée de la Résistance du Vercors. Notamment un petit mouchoir en soie chiffré, mais aussi la fausse pièce d’identité de cet opérateur radio, qui s’appelait Jean Cendral.

« Les objets sont un bon moyen de faire un lien entre cette période historique et la période actuelle, 80 ans plus tard. »

Pierre-Louis Filet

sur franceinfo

« Et les jeunes, il ajoute, sont toujours fascinés par ces objets dont on leur raconte l’histoire et qui captent leur attention. »

Si tous ces objets racontent l’histoire, les lettres sont très utiles, elles témoignent de l’état d’esprit de l’époque. En 1998, l’historien Jean-Pierre Guéno lance un appel sur France Info pour collecter les lettres des poilus 80 ans après la fin de la Grande Guerre. Il en reçut plus de 20 000 et ces lettres changèrent même la manière de raconter la Première Guerre mondiale. «  »Ce ne sont pas des souvenirs d’anciens combattants, ce sont des textes écrits sous le feu de la mitraille, dans la boue des tranchées, dans le feu des combats, il explique. Ce ne sont donc certainement pas des souvenirs d’anciens combattants, car ils n’intéressent personne, il continue. Cela a complètement changé la manière de transmettre l’histoire en rappelant une chose très simple : ce ne sont pas seulement les grands personnages, les grandes têtes d’affiche qui font l’histoire, ce sont ces gens sans rang, et non des anonymes. , parce que leurs noms demeurent, qui étaient nos grands-parents et arrière-grands-parents. »

Les lettres et documents sur la Libération peuvent être remis aux services du Service historique de la Défense. Il y en a neuf : à Vincennes, Caen, Châtellerault, Pau, Brest, Cherbourg, Lorient, Rochefort et Toulon.

Toutes les informations pratiques sur la collection sont sur le site Mémoire des hommes.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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