De timides variations en Europe en attendant l’inflation – 27/05/2024 à 14:03
Un trader à la Bourse de Francfort
par Claude Chendjou
Les principales Bourses européennes sont dans le vert lundi à mi-séance mais sans grande conviction en l’absence de Wall Street et de la place de Londres, alors que la journée est pauvre en indicateurs en attendant les chiffres mensuels de l’inflation en Europe et aux Etats-Unis.
A Paris, le CAC 40 montait de 0,13% à 8.105,48 vers 10H30 GMT. A Francfort, le Dax avance de 0,10%.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a augmenté de 0,06% et l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,07%. Le Stoxx 600, emmené par les compartiments énergie (+0,86%) et «utilities» (services à la collectivité) (+0,71%), grignotait 0,05%.
A Londres, le FTSE est fermé pour le « Spring Bank Holiday », tandis que Wall Street prolonge la pause du vendredi soir en raison du « Memorial Day », qui limite les volumes d’échanges sur les bourses ouvertes.
Seul indicateur majeur du jour, le moral des entrepreneurs allemands a stagné en mai, contrairement aux attentes, avec un indice Ifo à 89,3, après trois mois consécutifs de hausse.
Les investisseurs attendent surtout les statistiques de fin de semaine sur le PIB américain et l’inflation des deux côtés de l’Atlantique alors que la semaine dernière a été dominée par les doutes sur le rythme de la baisse attendue des taux directeurs des banques centrales, provoquant des tensions dans le compartiment obligataire.
Philip Lane, l’économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE) a estimé, dans un entretien au Financial Times lundi, que la politique monétaire de l’institution doit rester restrictive cette année en raison d’une croissance des salaires qui ne se normalisera pas avant 2026. doit à nouveau s’exprimer aujourd’hui devant l’Institut des affaires internationales et européennes.
La BCE s’est pratiquement engagée à baisser ses taux à l’issue de sa réunion du 6 juin, mais des incertitudes demeurent au-delà de cette échéance.
« Si l’inflation se déroule comme prévu, les données de cette semaine modifieront très probablement les attentes au-delà de juin (plutôt que lors de la réunion de juin (elle-même) », prédit Ipek Ozkardeskaya, analyste de marché chez Swissquote Bank.
VALEURS EN EUROPE
A Paris, Alstom bondit de 4,14% suite à l’annonce du lancement d’une augmentation de capital d’un milliard d’euros qui doit lui permettre d’assainir ses finances.
Stellantis est en hausse de 0,94% alors que le constructeur automobile devrait prochainement s’engager à porter sa production annuelle de véhicules en Italie à un million d’unités.
A Zurich, Temenos prend 1,31%, l’investisseur activiste Petrus Advisers ayant porté sa participation dans le groupe suisse de logiciels bancaires de 3,4% à plus de 5%.
EFG International gagne 3,92% et Julius Baer perd 1,58%, des sources ayant fait état de discussions entre les deux groupes en vue d’un éventuel rachat du premier par le second, même si les négociations sont désormais interrompues.
TAUX Les rendements des obligations souveraines de la zone euro, qui ont nettement augmenté la semaine dernière, peinent à trouver une direction lundi avant les données clés attendues en fin de semaine.
Celui du Bund allemand à dix ans est pratiquement inchangé à 2,569%, tout comme celui à deux ans qui apparaît à 3,076%.
Les marchés monétaires intègrent actuellement environ deux baisses de taux de la BCE d’un total de 58 points de base d’ici la fin de l’année avec une forte probabilité, tandis que la probabilité d’une troisième réduction n’est que d’environ 30 %.
CHANGES ÉTRANGERS Le dollar recule légèrement lundi et devrait enregistrer sa première perte mensuelle (-1,5% en mai) cette année, alors que les investisseurs se concentrent sur les données d’inflation des États-Unis, de l’Europe et du Japon pour orienter les perspectives mondiales en termes d’intérêt. les taux.
Le dollar perd 0,07% face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro gagne 0,06%, à 1,0852 dollar, et la livre sterling s’échange à 1,2749 dollar (+0,07%).
HUILE
Les cours du pétrole rebondissent après une semaine morose, marquée notamment par les « minutes » de la Fed qui ont montré que certains responsables de la banque centrale étaient prêts à relever encore les taux d’intérêt pour contrôler une inflation jugée élevée.
Le Brent, qui a perdu environ 2% la semaine dernière, a progressé de 0,54% lundi à 82,56 dollars le baril, tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a avancé de 0,55% à 78,15 dollars.
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(Écrit par Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)