de grands noms du surf et des Landes se joignent à la mobilisation
CONTRECe n’est pas tant le nombre de manifestants – une centaine, un chiffre un peu moyen selon certains participants – qui a retenu l’attention lors de la nouvelle journée de mobilisation du collectif Stop THT 40, ce dimanche 19 mai 2024 à Capbreton. Mais plus les noms de personnalités qui s’y sont associées et se sont même mises à l’eau pour exprimer leur incompréhension, leur inquiétude ou leur objection au parcours choisi…
CONTRECe n’est pas tant le nombre de manifestants – une centaine, un chiffre un peu moyen selon certains participants – qui a retenu l’attention lors de la nouvelle journée de mobilisation du collectif Stop THT 40, ce dimanche 19 mai 2024 à Capbreton. Mais plus les noms de personnalités qui s’y sont associées et se sont même mises à l’eau pour exprimer leur incompréhension, leur inquiétude ou leur objection au tracé choisi par RTE (réseau de transport d’électricité) dans le cadre du chantier. interconnexion électrique Golfe de Gascogne.
« Nous sommes tristes de voir notre nature détruite pour un projet qui pourrait avoir lieu ailleurs, par exemple le long de l’autoroute, où se trouve une route de servitude. Là, il traversera la dune, la plage… » raconte le surfeur landais Joan Duru. L’athlète professionnel, qualifié pour les Jeux olympiques de 2024, met sa notoriété au service de la cause : « Je serai là quoi qu’il arrive. C’est horrible ce qui se passe. »
« Surfeuse professionnelle », « militante pour l’océan » à travers l’association Save la Sirène qu’elle a créée et « habitante des Landes », Maud Le Car a affiché son opposition au projet en cours par un discours au micro, après avoir participé à la mobilisation dans l’eau aux côtés d’une quarantaine de surfeurs. « C’est essentiel de faire partie du combat. Ce projet va affecter notre littoral, nos vagues. L’océan, j’y passe ma vie, c’est la moindre des choses pour le respecter, le préserver.
En justice
Le maire de Seignosse, Pierre Pécastaings, dont la commune est concernée par le projet, n’est pas allé à l’eau, mais il a posé sur la photo de groupe. «Je suis présent conformément à l’engagement de la municipalité, puisque nous avons été impliqués dans diverses procédures judiciaires (contre le projet, NDLR). Les référés ont été rejetés, mais il reste encore un jugement sur le fond », explique l’élu.
Autre voix présente ce dimanche : le chanteur Tom Frager, surfeur et défenseur des océans : « C’est vraiment sur la route que je souhaite axer mon discours, à titre personnel. Je ne veux pas entrer dans le débat sur les bénéfices du projet, il y a des ingénieurs dont c’est le métier. Ce qui me dérange, c’est de ne pas étudier un tracé à proximité de l’autoroute A63. »
« Si cela avait été le cas, on aurait alors parlé d’une connexion qui ne se serait pas faite sous l’eau, mais sous terre sur plusieurs centaines de kilomètres. Cela aurait été un autre projet, avait répondu Jérôme Rieu, représentant de RTE, en janvier. Nous considérons que le projet reste aujourd’hui la meilleure voie à tous points de vue, en termes d’impact environnemental. C’est le résultat de cinq années de consultations et d’études», a-t-il ajouté.
En raison de la profondeur du gouffre de Capbreton, la route maritime a dû être détournée vers la terre, pour passer sous la côte sud des Landes.