« Je suis traumatisé pour le reste de ma vie » : la compagne du conducteur tué par une plaque d’égout témoigne
Elle était aux côtés de son mari au moment du drame. Quelques jours après la mort de son compagnon, Gheorghe Tibil, chauffeur de camion tué par le jet d’une plaque d’égout depuis un pont autoroutier en Belgique, Maria Godja s’est exprimée vendredi dans Het Laatste Nieuws, quotidien belge néerlandophone.
« Ça ressemblait à une explosion »
« J’ai soudain vu quelque chose tomber sur le pare-brise, tout s’est passé si vite. Cela ressemblait à une explosion. J’ai alors regardé à côté de moi, Gheorghe ne réagissait plus », raconte la femme de 39 ans.
Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi, sur l’autoroute entre Liège et Namur, en Belgique. Cinq jeunes, deux mineurs et trois jeunes majeurs, sont soupçonnés d’avoir jeté une plaque d’égout depuis un pont autoroutier. Ce dernier a percé le pare-brise d’un camion circulant en contrebas, tuant sur le coup son conducteur, Gheorghe, un ressortissant roumain.
Maria, qui se trouvait à ses côtés, a réussi à arrêter le poids lourd, évitant ainsi une sortie de route. «Je pensais que j’allais mourir», témoigne-t-elle.
« Ils m’ont détruit aussi »
Le couple devait se marier en août. « Nous devrions préparer notre mariage, mais j’organise les funérailles de Gheorghe », déplore Maria Godja. Comment vais-je vivre sans lui ? J’ai l’impression de n’avoir plus rien. » Et d’ajouter, dévasté : « J’ai le sentiment que je vais bientôt le rejoindre, je n’ai pas envie de le laisser seul. »
Elle a également exprimé sa colère envers les cinq jeunes garçons qui se trouvaient sur le pont. « Ils m’ont détruit aussi. Je suis traumatisé pour le reste de ma vie», souffle le trentenaire. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir agi sous l’emprise du protoxyde d’azote, surnommé « gaz hilarant » pour ses effets psychoactifs.