Le mariage d’une adolescente de 13 ans avec un prêtre de 63 ans fait scandale
Au Ghana, où l’âge minimum légal du mariage est de 18 ans, le mariage d’une jeune fille de 13 ans avec un prêtre de 63 ans a suscité l’indignation.
Le prêtre Nuumo Borketey Laweh Tsuru XXXIII, également connu sous le nom de Gborbu Wulomo, a épousé l’adolescente samedi lors d’une cérémonie traditionnelle près de la capitale de ce pays d’Afrique de l’Ouest, Accra.
« Ce qui vient de se passer est un crime »
Des photos et vidéos de ce syndicat ont circulé sur les réseaux sociaux, suscitant l’indignation des internautes et des défenseurs des droits de l’enfant. Des appels ont également été lancés pour que l’homme soit arrêté.
« L’État doit agir immédiatement », a déclaré mardi à l’AFP Nana Oye Bampoe Addo, militante et ancienne ministre de l’Égalité des genres, de l’Enfance et de la Protection sociale du Ghana, soulignant que les pratiques culturelles étaient incompatibles avec les lois et la Constitution du Ghana.
« Ce qui vient de se passer est un crime et c’est illégal », a-t-elle ajouté. « Si les allégations sont prouvées, elles constituent une infraction pénale pour laquelle toutes les personnes impliquées doivent être poursuivies », a déclaré dans un communiqué le parquet général, qui a ouvert une enquête.
La jeune fille et sa mère sous protection policière
Les autorités et la police affirment que la jeune fille a 13 ans, mais les autorités traditionnelles impliquées dans la cérémonie disent qu’elle en a 16. Pour défendre cette union, le porte-parole du prêtre a affirmé qu’il n’était pas question de relations sexuelles. Sans donner l’âge de l’adolescente, il a précisé qu’il n’y aurait personne jusqu’à ce qu’elle atteigne l’âge légal du consentement, fixé à 16 ans.
« Ce n’est pas une cérémonie de mariage. Il n’y a rien de sexuel là-dedans. Le prêtre a déjà trois épouses coutumières. C’est un rôle coutumier qui consiste à aider le prêtre dans ses devoirs spirituels », a expliqué par téléphone à l’AFP son porte-parole, Mankralo Shwonotalor.
Il a également déclaré que les droits de la jeune fille n’avaient pas été violés et qu’elle fréquentait toujours l’école. La jeune fille et sa mère ont été placées sous protection policière peu après le mariage.