Contraint au banc des accusés, le « HR killer » finit par être expulsé
La deuxième journée du procès en appel de Gabriel Fortin a été marquée par de nouveaux incidents, l’accusé refusant toujours de comparaître. Amené de force mardi sur le banc des accusés, le « tueur des RH » a réitéré sa volonté de ne pas assister aux débats avant de provoquer un nouveau scandale.
Jugé à Grenoble pour avoir assassiné trois personnes lors d’un voyage sanglant qui l’a conduit en Alsace, en Drôme et en Ardèche, Fortin a demandé à ses avocats de « faire le travail » pour assurer sa défense. Il s’est mis à crier et à répéter « Je ne souhaite pas participer aux débats »… avant d’être expulsé de la salle d’audience.
Une « solution » pour les prochains jours ?
Au bout de quelques minutes, le président a décidé de l’extraire « pour l’instant » afin de poursuivre les auditions. La question de sa présence ou non au procès pourrait se compliquer encore mercredi en raison de l’appel au blocage des établissements et structures pénitentiaires, a indiqué en fin de journée le procureur général, précisant qu’une « solution » est recherchée pour le amené de Valence où il est incarcéré.
Condamné à la prison à vie en juin 2023, Gabriel Fortin a fait appel de cette décision. Ce que n’a pas manqué de rappeler le président de la cour d’assises, estimant qu’il était « légitime et logique » de participer à son procès. « Il a fait un choix, nous, ses défenseurs, le respectons et nous nous adaptons », a commenté lundi André Buffard, l’un de ses avocats.
En son absence, l’essentiel des débats de mardi a été consacré à l’examen de la personnalité de l’accusé. Le tribunal a entendu une dizaine de témoins parmi lesquels d’anciens amis de lycée ou des personnes qu’il a rencontrées à travers les activités sportives qu’il pratiquait étant adulte : planeur, parapente ou club de tir.