deux agents tués, selon Eric Dupond-Moretti, qui assure que les auteurs seront « arrêtés » et « punis »
Au moins deux agents de l’administration pénitentiaire ont été tués dans l’Eure, mardi 14 mai, dans l’attaque, au péage d’Incarville, de leur camionnette qui transportait un détenu entre Rouen et Evreux. Ce dernier a pris la fuite. Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, s’est exprimé sur « deux agents décédés » et trois « grièvement blessé ». Le garde des Sceaux a précisé que la vie d’un des trois blessés était en danger.
« Tout sera fait pour retrouver les auteurs de ce crime ignoble »» a-t-il déclaré à la sortie de la cellule de crise de l’administration pénitentiaire. « Ce sont des gens pour qui la vie ne pèse rien. Ils seront arrêtés, jugés et punis selon le crime qu’ils ont commis.a ajouté M. Dupond-Moretti, soulignant que les derniers décès dans l’administration pénitentiaire remontent à « en 1992 ».
Une source gendarmerie a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) le bilan donné par M. Dupond-Moretti, précisant qu’au moins un des blessés se trouvait en urgence absolue. Auparavant, une source policière avait indiqué qu’un troisième policier était décédé.
La Juridiction nationale chargée de lutter contre la criminalité organisée a pris en charge l’enquête, indique le parquet de Paris dans un communiqué. L’homme en fuite, né en 1994, avait le statut de « détenu particulièrement remarquable » (DPS), a précisé le parquet, ajoutant qu’il » a été condamné (…) pour un cambriolage » le 10 mai. Il est également mis en examen « pour enlèvement et séquestration ayant entraîné la mort ».
Le GIGN mobilisé
Selon une autre source policière contactée par l’AFP, l’attaque a été menée peu après 11 heures du matin par un commando de plusieurs malfaiteurs – dont le nombre est pour l’heure inconnu – qui utilisaient deux véhicules. L’un des véhicules a été retrouvé peu après l’incident, « carbonisé »dans un endroit qui n’a pas été précisé par cette source.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sur que le plan « Epervier » a été déclenché. « Tous les moyens sont utilisés pour retrouver ces criminels. Sur mes instructions, plusieurs centaines de policiers et gendarmes sont mobilisés », il a continué. Selon une source gendarmerie, deux cents gendarmes sont engagés dans cette tâche, ainsi qu’un hélicoptère. Le GIGN de Satory (Yvelines) s’est rendu sur place à la recherche du détenu évadé et de ses complices, selon la gendarmerie.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a écrit sur que l’attaque « C’est un choc pour nous tous (…). Tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime afin que justice soit rendue au nom des Français. Nous serons intraitables ».
LE » pays (…) ne reculera jamais devant la violence et les attaques » Et « se tient uni, solidaire derrière tous ceux qui luttent pour faire respecter la loi »a de son côté affirmé le Premier ministre, Gabriel Attal, devant l’Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement. « Nous n’épargnerons aucun effort, aucun moyen. Nous allons les traquer. Nous les trouverons. Et je vous le dis, ils paieront. »a-t-il assuré.