Face à la pénurie de combattants, le gouvernement de Kiev augmente la pression sur les Ukrainiens vivant à l’étranger
Un nouveau projet de loi qui entrera en vigueur le 18 mai oblige tous les hommes âgés de 18 à 60 ans à mettre à jour leurs informations personnelles auprès d’un bureau de recrutement local dans un délai de soixante jours.
Kyiv
Pour Evhen, la France est un pays d’adoption depuis dix ans. C’est ici qu’il a étudié, appris le français et créé son entreprise qui emploie aujourd’hui cinq personnes en France et dix en Ukraine. C’est aussi en France qu’il mobilise ses réseaux pour faire des dons matériels et financiers à l’Ukraine, dans l’espoir de retourner un jour à Marioupol, où il a grandi, aujourd’hui occupé et complètement rasé par l’armée russe. . Lorsque les autorités ukrainiennes ont annoncé fin avril la fin des services consulaires pour les hommes ukrainiens vivant à l’étranger, Evhen l’a vécu comme « une trahison ». « Nous avons l’impression de devenir l’ennemi de notre propre pays. »poursuit un autre Ukrainien, vivant en France depuis cinq ans.
Pour la plupart de ces hommes, obtenir un nouveau passeport, un acte de mariage ou un permis de conduire impliquerait de quitter leur pays d’adoption pour retourner en Ukraine et s’inscrire dans l’armée. Cette mesure se veut une étape…