Le scénario du drame se dessine petit à petit
La découverte macabre a été faite presque par hasard. Samedi soir, peu après 22 heures, les pompiers ont été appelés sur un incendie de poubelles sous le pont d’Austerlitz à Paris. Une opération en apparence classique qui a pourtant révélé un délit : en cherchant à identifier l’origine de cet incendie criminel, les pompiers ont identifié une valise. À l’intérieur de l’objet calciné, ils ont découvert le corps démembré d’un homme. Le parquet de Paris a immédiatement ouvert une enquête pour « homicide volontaire » et a confié les investigations à la brigade criminelle de la PJ de Paris.
Dimanche matin, vers 8 heures du matin, avant même que le corps ne soit identifié, un homme s’est présenté au commissariat de la Défense pour avouer le meurtre, a-t-on appris. 20 minutes de sources concordantes, confirmant une information d’Europe 1. Agé de 34 ans, il a déclaré aux policiers qu’il avait battu à mort la victime, un homme handicapé dont il était le soignant. « Il a évoqué une dispute au cours de laquelle il s’est emporté et a frappé cet homme », a précisé une source policière. Selon BFM, le suspect a été testé positif à la cocaïne et avait un taux d’alcool de 2,32 grammes d’alcool par litre de sang.
Le drame aurait pu survenir fin avril
Si les investigations n’en sont qu’à leurs balbutiements, le scénario décrit semble correspondre aux premiers éléments. L’autopsie a révélé que la victime était tétraplégique et avait bien été tuée à mains nues avant d’être démembrée. Son identité a été confirmée dimanche soir : il s’agit d’un homme de 56 ans atteint d’une maladie dégénérative. Le suspect a déclaré avoir placé les différentes parties du corps dans la valise et les sacs.
Selon une source policière, le suspect a indiqué que le drame s’était produit il y a trois semaines mais qu’il n’a déposé la valise contenant le corps que samedi sous le pont d’Austerliz, un lieu difficile d’accès et généralement fréquenté. par des sans-abri. Des éléments qui doivent être confirmés par les multiples analyses en cours. Le suspect a déclaré avoir lui-même mis le feu à la valise, ce qui aurait permis aux pompiers d’intervenir.
Selon BFM, l’homme était déjà bien connu des services de police pour de multiples délits, notamment pour violences aggravées, association de malfaiteurs ou encore menaces de mort. Le parquet n’a toutefois pas confirmé ces éléments.