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Hélène, 77 ans, se bat pour retrouver son livret A, dix ans après la promulgation de la loi Eckert

Lorsqu’à 17 ans, Hélène a ouvert son livret A à la Caisse d’Epargne de Marmande, elle n’imaginait sans doute pas devoir partir à sa recherche soixante ans plus tard… C’est pourtant ce qui lui est arrivé il y a quelques mois. « En 1997, j’avais 400 francs dessus. À ce moment-là…

Lorsqu’à 17 ans, Hélène a ouvert son livret A à la Caisse d’Epargne de Marmande, elle n’imaginait sans doute pas devoir partir à sa recherche soixante ans plus tard… C’est pourtant ce qui lui est arrivé il y a quelques mois. « En 1997, j’avais 400 francs dessus. À cette époque, j’avais un compte courant et un compte carte chez eux. Au fil des années, je ne me suis pas inquiété de son avenir mais quand j’ai appris que l’intérêt avait augmenté, en janvier dernier, j’ai voulu savoir où j’en étais », avoue-t-elle.

Fonds transférés ?

La Marmandaise le reconnaît : elle n’a pas fait attention en 2016, lors de l’entrée en vigueur de la loi Eckert. Depuis cette date, les banques et les assurances doivent identifier annuellement les comptes inactifs afin de rappeler systématiquement leur existence à leurs titulaires. Et si l’inactivité persiste malgré un courrier de rappel de l’établissement, le compte est clôturé et le solde transféré à la Caisse des Dépôts.

Le problème, c’est que lorsqu’elle va ou écrit à sa banque, personne ne sait qui a fermé le compte épargne d’Hélène. Ainsi, l’ancienne secrétaire médicale a écrit à la Caisse des Dépôts. Réponse claire mi-avril : aucune trace de son compte épargne dans leurs tablettes non plus.

«Personne ne m’a prévenu. Si cela avait été le cas, je ne serais pas ici aujourd’hui pour me battre. Mon argent a disparu dans les airs et on m’a dit que je ne saurais jamais où il se trouvait. On ne peut pas faire confiance aux banques. Ils détruisent toutes les archives et on n’a plus aucune preuve», tonne le septuagénaire, lettres de plainte en main.

Si sa plainte n’a pas été reprise par la gendarmerie de Marmande début mai, Hélène ne compte pas en rester là : elle a rendez-vous avec un conciliateur de justice le 16 mai. Même si le montant de son compte épargne semble, aujourd’hui, dérisoire . « Peu importe, je le fais par principe, pour prouver qu’il y a eu une erreur de leur part et pour éviter que d’autres personnes âgées ne se fassent arnaquer. » Selon un banquier du département, qui préfère garder l’anonymat, il est possible qu’après trente ans d’inactivité de son livret d’épargne, les fonds aient atterri à la Caisse des Dépôts, sans que le titulaire puisse les récupérer.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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