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A Bruxelles, les étudiants pro-palestiniens s’opposent à la tenue d’un débat avec Elie Barnavi

Elie Barnavi, ancien ambassadeur d'Israël en France, historien et essayiste, lors d'un séminaire à l'Université de Rabat organisé avec la Mission laïque française, le 21 octobre 2021.

Les escaliers menant au bâtiment sont recouverts d’un long drapeau palestinien. Depuis mardi 7 mai, le bâtiment B de l’Université libre de Bruxelles (ULB) s’est transformé en un espace de vie, une cantine, un dortoir, un espace de débats mais aussi un lieu de révision pour environ 150 étudiants, qui y vivent jour et nuit. nuit. Pour l’occasion, le bâtiment a été rebaptisé au nom de Walid Daqqa, cet écrivain et militant palestinien, décédé en avril, après trente-huit ans passés en prison. Comme leurs homologues français, américains, espagnols, anglais, allemands et néerlandais, les étudiants bruxellois se mobilisent en soutien au peuple palestinien. Ils demandent notamment à leur université de mettre fin à ses collaborations économiques et scientifiques avec les institutions israéliennes.

Une de leurs revendications a particulièrement suscité une réaction en Belgique : l’annulation de la visite dans leur université de l’intellectuel Elie Barnavi, ambassadeur d’Israël en France de 2000 à 2002. Ce dernier devait s’exprimer le 3 juin à l’occasion d’une conférence-débat. intitulé « Israël-Palestine, où allons-nous ? » aux côtés du journaliste Pierre Haski. Dans un communiqué publié le 7 mai, les étudiants disent refuser « qu’un représentant d’un État fasciste, suprémaciste, d’apartheid, d’un racisme fondé sur la dépossession des terres palestiniennes et le nettoyage ethnique depuis sa création, vient justifier et défendre les intérêts de l’État israélien, par ailleurs en plein génocide ».

Invitée à réagir par la chaîne belge LN24, l’ancienne ambassadrice s’est étonnée de cette demande : « Ce qui est extraordinaire dans ces lieux d’élite – puisqu’aux Etats-Unis ce sont les universités de l’Ivy League, en France c’est Sciences Po –, c’est l’ignorance abyssale de ces jeunes. Ils ne savent rien et comme ils ne veulent pas entendre ce que des gens comme moi vont leur dire, ils se complaisent dans cette sorte d’ignorance. » regrette M. Barnavi, qui défend la reconnaissance d’un Etat palestinien.

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« J’ai toujours été pro-palestinien »

« Je suis un patriote israélien, je suis hostile à l’occupation, j’ai toujours été pro-palestinien, il a insisté. Je crois que les Palestiniens ont les mêmes droits que moi, ils ont droit à leur propre État. Je me bats pour cela, nous sommes nombreux à essayer de le faire. M’attaquer, et s’en prendre aux universités israéliennes qui sont des lieux de débat (…), est tout simplement contre-productif. »

De son côté, le recteur de l’Université libre de Bruxelles a fermement écarté toute annulation dans un entretien à l’hebdomadaire Moustique :  » Cet ambassadeur est un homme hyper-modéré, qui vient de déposer un dossier sur la création de deux Etats au Moyen-Orient et qui a été répudié par le gouvernement Netanyahu.défend Annemie Schaus. Je suis convaincu que la seule solution pour trouver des moyens de résoudre ce conflit passe par des personnes modérées. Puisqu’ils ne sont pas soutenus par leur propre gouvernement, cela n’a aucun sens de les rejeter. Je n’annulerai donc jamais l’arrivée d’Elie Barnavi à l’ULB. »

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Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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