les États-Unis ont suspendu une livraison de bombes à l’État juif, selon un haut responsable de l’administration Biden
Les États-Unis ont suspendu la livraison de bombes la semaine dernière après l’absence de réponse d’Israël aux « préoccupations » de Washington concernant une éventuelle offensive militaire à Rafah, au sud de la bande de Gaza, a déclaré mardi 7 mai un haut responsable américain.
« Nous avons suspendu la livraison d’une cargaison d’armes la semaine dernière. Il se compose de 1 800 bombes de 2 000 livres (907 kg) et 1 700 bombes de 500 livres (226 kg) »a détaillé, sous couvert d’anonymat, ce haut responsable de l’administration Biden lors d’un entretien avec des journalistes de plusieurs médias dont l’Agence France-Presse (AFP), Associated Press Ou le Washington Post. « Nous n’avons pas pris de décision définitive sur la manière de procéder à cet envoi »a ajouté ce responsable.
L’armée israélienne a continué mercredi matin ses bombardements sur la bande de Gaza, où elle a pris le contrôle du passage stratégique avec l’Egypte. Mercredi matin, des témoins ont fait état de frappes dans différentes zones du territoire palestinien, notamment dans la ville de Gaza, au nord de l’enclave, où l’hôpital Al-Ahli a annoncé la mort de sept membres d’une même famille dans un bombardement aérien.
L’armée israélienne a déployé mardi des chars à Rafah et fermé les deux principaux points d’accès à l’aide humanitaire – Rafah et Kerem Shalom –, une mesure envisagée « inacceptable » par les États-Unis. Ces développements surviennent alors que les médiateurs égyptiens, qatariens et américains discutent au Caire en vue d’un cessez-le-feu après sept mois de guerre entre Israël et le Hamas.
Retour à la table des négociations
« Toutes les parties sont d’accord pour revenir à la table des négociations » en vue d’une trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, a indiqué mardi le média égyptien Al-Qahera News, proche des services de renseignement. Israël et le Hamas « devrait pouvoir combler les lacunes restantes » conclure l’accord actuellement en discussion, a déclaré, de son côté, un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, disant espérer un accord » très bientôt « .
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il avait demandé à la délégation israélienne au Caire de « continuer à être ferme sur les conditions nécessaires à la libération » des otages et « essentiel » à la sécurité d’Israël. « Cela pourrait être la dernière chance (pour Israël) pour récupérer les captifs (…) vivant « » a déclaré à l’AFP un haut responsable du Hamas, qui a requis l’anonymat.
Selon le chef adjoint du bureau politique du Hamas, Khalil Al-Hayya, la proposition acceptée par son mouvement comprend trois phases, chacune d’une durée de quarante-deux jours, et comprend un retrait israélien du territoire, le retour des déplacés et un échange des otages détenus à Gaza et des prisonniers palestiniens, dans le but de « cessez-le-feu permanent ».
Israël s’est jusqu’à présent opposé à un cessez-le-feu permanent jusqu’à ce que le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, soit « vaincu ». L’armée israélienne mène une opération « contre-terrorisme » Dans « domaines spécifiques » de l’est de Rafah, après un appel à évacuer des dizaines de milliers de familles de ce même secteur de la ville, qui abrite 1,4 million de Palestiniens, selon l’ONU.
Les Américains veulent éviter une offensive à Rafah
Cette évacuation a été annoncée en prévision de l’offensive promise par Benjamin Netanyahu pour éliminer les derniers bataillons du Hamas, mais aussi « exercer une pression militaire » sur le mouvement islamiste afin d’obtenir un éventuel accord qui réponde aux « Les exigences israéliennes ». Son ministre de la Défense, Yoav Gallant, a également prévenu mardi que l’armée était prête à « intensifier » ses opérations « dans toute la bande » de Gaza s’il n’y avait aucun progrès dans la libération des otages. Les États-Unis, les Nations Unies et l’Union européenne ont appelé Israël à ne pas mener à bien sa menace d’offensive à Rafah.
Les responsables israéliens et américains ont discuté d’une alternative, mais « ces discussions sont en cours et n’ont pas pleinement répondu à nos préoccupations »a déclaré le haut responsable de l’administration Biden. « Alors que les dirigeants israéliens semblaient se rapprocher d’une décision sur une telle opération, nous avons commencé à examiner attentivement les propositions visant à transférer à Israël des armes spécifiques qui pourraient être utilisées à Rafah. Cela a commencé en avril »a expliqué ce haut responsable.
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Il a ajouté que Washington était « particulièrement concentré » sur l’utilisation des bombes les plus lourdes de 2 000 livres « et l’impact qu’ils pourraient avoir dans des environnements urbains denses, comme nous l’avons vu dans d’autres parties de Gaza ».
Fermeture des points de passage de Rafah et Kerem Shalom
L’ONU a annoncé mardi que l’accès depuis l’Egypte au point de passage de Rafah, principal point d’entrée de l’aide humanitaire, vitale pour la population de Gaza, était interdit par l’armée. En Egypte, « des centaines de camions chargés de carburant et d’aide humanitaire sont bloqués »selon des sources égyptiennes, après la fermeture du passage de Rafah et de celui de Kerem Shalom, entre Israël et Gaza, visés par des tirs.
L’ONU a également déclaré qu’il ne lui restait plus qu’une journée de réserves de carburant pour les opérations humanitaires à Gaza, le secrétaire général de l’organisation, Antonio Guterres, exhortant Israël à rouvrir. » immédiatement « les deux points de passage à « Arrêtez l’escalade ». L’armée israélienne a fait état mardi de dix-huit tirs de roquettes depuis Rafah vers le sud d’Israël, dont certains en direction du passage de Kerem Shalom, qui » arrêt « selon elle, l’entrée de l’aide humanitaire sur le territoire. Selon Washington, Kerem Shalom doit rouvrir mercredi et la construction du port artificiel au large de la bande de Gaza est désormais achevée, ce qui devrait faciliter l’acheminement, par voie maritime, de l’aide humanitaire, un enjeu clé depuis le début de la guerre. .
Depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a causé la mort de plus de 1 170 personnes, pour la plupart des civils, plus de 34 000 personnes ont été tuées par les bombardements israéliens sur Gaza, selon le ministère de la Défense. santé du Hamas.