Adriana Karembeu, ex-enfant battue : « c’était normal… », ses souvenirs déchirants de son père violent
C’est à l’âge de 18 ans qu’Adriana Karembeu quitte sa Slovaquie natale pour tentez votre chance à Paris. Repérée par l’agence Next, elle débute alors sa carrière de mannequin en défilant pour des créateurs de renom tels que Yves Saint Laurent, Givenchy Et Versace. Sa beauté et son charme dévastateur lui ouvrent rapidement les portes du succès. Pourtant, derrière ce succès international et sa beauté époustouflante, Adriana Karembeu n’a pas eu un début de vie facile.
Le 2 mai, l’ancien mannequin a publié un livre intitulé Gratuit. Dans ce livre, Adriana Karembeu revient sans fard sur son enfance marquée par la violence de son père. Le spectacle 50 minutes à l’intérieur, diffusée ce soir sur TF1, a rencontré l’ancienne mannequin devenue maman il y a six ans. Une rencontre touchante au cours de laquelle Adriana Karembeu lève le voile sur ce que peut ressentir un enfant victime de maltraitance.
« Je suis abîmé en arrivant »
À son arrivée en France, Adriana Karembeu ne parlait ni français ni anglais. Elle ne va cependant pas se laisser abattre et je vais continuer les castings, jusqu’à ce que ça marche et qu’elle perce. Ce métier, celui de mannequin qui fait rêver de nombreuses jeunes femmes, la sauvera.
« Je suis endommagé à mon arrivée (à Paris)« , elle explique, « Je n’ai aucune confiance en moi. Et du coup, j’évolue vers un métier où je reçois des compliments« . Elle explique que les compliments qu’elle reçoit pendant cette période auront sur elle un effet thérapeutique. « C’est exactement ce dont j’avais besoin« .
« Au début, je me disais que c’était normal, je le mérite »
Alors qu’elle n’était qu’une petite fille, Adriana Karembeu a été confrontée pour la première fois à la violence de son père. Une violence qu’elle ne comprend pas, mais quiça s’intégrera comme étant une certaine normalité. « Au début je me disais que c’était normal, je le mérite, sûrement« , explique-t-elle alors. Et lorsqu’on lui demande s’il est convenable que l’enfant pardonne à ses parents, elle explique que les parents sont les deux seules personnes au monde censées s’aimer leur enfant.
« Et ça vient de mon père, évidemment, c’est un adulte, donc il doit tout savoir, c’est de ma faute« , poursuit Adriana Karembeu. Une phrase chargée de sens qui implique qu’un enfant victime de maltraitance ne remet pas forcément en question le traitement qu’il reçoit. « J’ai fait quelque chose d’inacceptable, c’est pourquoi J’ai essayé de m’améliorer, d’être meilleur aux yeux de mon père« . Si Adriana Karembeu avait intégré la violence de son père comme normale, sa normalité, elle explique néanmoins avoir essayé de lui plaire. L’ancienne mannequin explique que lorsqu’elle était enfant, elle a tout fait pour correspondre à l’image de la petite fille parfaite. Soyez sage, premier de la classe, ne vous salissez pas, en vain. Un quotidien difficile qui l’a amené à se dire que, finalement, il vaudrait peut-être mieux qu’elle n’existe pas.
« J’étais effrayé… »
Après avoir quitté le footballeur Christian Karembeu, l’ancien mannequin se remarie en seconde noce avec André Ohanian, un homme d’affaires d’origine arménienne. Avec lui, elle deviendra maman d’une petite fille prénommée Nina, née en 2018. Mais décider de devenir maman n’a pas été une décision facile pour Adriana Karembeu. « J’avais peur de mal faire ou de reproduire des choses qui n’allaient pas« , elle a expliqué.
C’est son deuxième mari qui lui a permis de changer d’avis, l’encourageant enfin à devenir mère. « C’est mon mari qui m’a fait changer d’avis. A un moment, il m’a dit : ‘non, arrête, arrête là, tu vas être une mère merveilleuse‘« .