Le ministre polonais des Affaires étrangères a annoncé ce mercredi 1er mai que des individus, armés d’un cocktail Molotov, avaient tenté d’incendier une synagogue à Varsovie. Heureusement, l’incident n’a fait aucun blessé, mais a profondément choqué le pays.
Un drame aurait pu être évité, dans un contexte de fortes tensions dues au conflit entre Israël et le Hamas, qui provoque une vague d’antisémitisme en Europe.
Le quartier général de la police de Varsovie, en Pologne, a déclaré avoir reçu un appel faisant état d’une tentative d’incendie à la synagogue Nożyk le mercredi 1er mai, comme l’a rapporté le média polonais PAP.
Construite entre 1898 et 1902, la synagogue Nożyk reste la seule maison de prière de la communauté juive de Varsovie, ayant survécu à la Seconde Guerre mondiale et toujours active. Une histoire qui conforte encore un peu plus l’étonnement de la sphère politique polonaise.
« L’antisémitisme n’a pas sa place en Pologne »
La nouvelle a été annoncée par le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, à travers un message posté dans la matinée sur le cocktail Molotov ». Il a ensuite conclu son message en précisant que « Dieu merci, personne n’a été blessé ». De plus, seules quelques petites parties du bâtiment ont été endommagées.
Rabin Schudrich pisse. że ktoś próbował podpalić synagogę Nożyków przy pomocy koktailu Mołotowa. Dzięki Bogu nikt nie ucierpiał.
C’est le nom de l’Union européenne.
Może ci sami, którzy bazgrali gwiazdy Dawida w Paryżu?
– Radosław Sikorski (@sikorskiradek) 1 mai 2024
Le président polonais Andrzej Duda s’est également exprimé sur place en Pologne ! il n’y a pas de place pour la haine en Pologne !
Vous pourriez vous attaquer à la synagogue Nożyków de Varsovie. Nie ma w Polsce miejsca na antysemityzm! Nie ma w Polsce miejsca na nienawiść!
–Andrzej Duda (@AndrzejDuda) 1 mai 2024
L’ambassade américaine a également condamné cette action et envoyé un message de soutien à « la communauté juive de Pologne », « nous soutenons tous ceux qui luttent contre l’antisémitisme », a rapporté le journal polonais wyborcza.pl.
Mais si pour l’instant, personne n’a revendiqué cet acte, le ministre a déjà avancé son hypothèse. Pour lui, il pourrait s’agir de personnes qui voudraient « perturber l’anniversaire de l’adhésion à l’UE », accusant ainsi les mêmes types d’individus qui avaient « griffonné les étoiles de David à Paris » le 31 octobre dernier.
Un couple moldave avait alors été interpellé et affirmait avoir agi « sur ordre d’un tiers et contre rémunération, ce dont témoigne une conversation trompeuse dans leur téléphone », a indiqué la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau. . Selon des sources proches du dossier, l’instigateur présumé de ces actes est Anatolïï Prizenko, un homme d’affaires moldave pro-russe.
